Accueil Actu

Nous vivons entourés de NIDS À MICROBES : de quels objets du quotidien devons-nous nous méfier ?

Nous avons vu hier que certains objets du quotidien pouvaient être bourrés de bactéries. C'est notamment le cas des fameux canards en plastique avec lesquels les enfants adorent prendre leur bain. Le professeur en toxicologie Alfred Bernard était invité, ce jeudi, sur le plateau du RTLinfo13h.

Hier, dans un reportage, nous vous expliquions que les petits canards en plastique avec lesquels nos enfants jouent dans leur bain représentaient de véritables paradis pour les germes et les bactéries en tous genres. Alfred Bernard, professeur en toxicologie à l’Université Catholique de Louvain, était l'invité de Caroline Fontenoy sur le plateau du RTLinfo 13H ce jeudi. La présentatrice lui a d’abord demandé si, en plus des canards, il existait d’autres objets dont il fallait se méfier ?

"Bien sûr. Vous avez le bain qui est une source potentielle de germes pathogènes à cause de ces petits canards, mais il y a toute une série d’autres choses. Je pense aux carpettes par exemple. En particulier si vous avez des animaux domestiques, ces carpettes sont des nids à microbes. Ce sont aussi des nids à substances allergisantes, des allergènes. Vous avez toute une série d’environnements qui sont une source potentielle. A ça, il faut aussi ajouter les piscines privées. Si elles ne sont pas bien désinfectées vous avez un risque d’infection, le même type d’infection qu’avec ces petits canards".


"Un risque accru d’eczéma pour les jeunes enfants"

Cela concerne donc différents objets du quotidien, dans la salle de bains comme en cuisine, relance Caroline. "Dans la salle de bains, il y a un aspect intéressant. En Belgique, nous avons les eaux les plus dures au monde, en particulier en Région Wallonne, dans le Hainaut. Les recherches que nous avons menées montrent que ces eaux dures sont un problème particulier pour les jeunes enfants, plus peut-être que les petits canards. Une eau dure signifie beaucoup de calcium, qui irrite la peau. Ça signifie surtout qu’il faut mettre beaucoup plus de savon pour avoir de la mousse. Ce qu’on montre, c’est un risque accru d’eczéma pour les jeunes enfants. Et l’eczéma, c’est le début de la marche allergique".


"Un des produits les plus nocifs, c’est l’eau de Javel"

Comment faire alors pour lutter contre ce phénomène ? Les produits disponibles pour détruire ces bactéries ne sont-ils pas plus nocifs ? se demande Caroline, qui pense notamment aux produits pour assainir l’air. "C’est vrai. C’est difficile d’avoir un bon équilibre, répond Alfred Bernard. Il faut avoir une bonne hygiène, mais il faut faire attention aux produits que vous utilisez. Un des produits les plus nocifs, c’est l’eau de Javel. Les travaux que nous avons menés montrent que l’eau de Javel dégage du chlore gazeux, qui irrite les voies respiratoires, surtout des jeunes enfants. Vous avez également ce chlore que l’on utilise dans les piscines privées. On en met souvent trop et là vous avez d’autres effets qui apparaissent qui sont des effets chroniques : sensibilisation aux allergènes, risque d’asthme...Il faut être très prudent. Et puis vous avez tous les produits de nettoyage, les aérosols etc,... Il faut utiliser des substances qui ne sont pas volatiles et qui ne sont pas irritantes. Il faut choisir de bons produits. Il ne faut pas toujours désinfecter, il faut surtout nettoyer avec du bon savon". 

À lire aussi

Sélectionné pour vous