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Quand l'utilisation du smartphone modifie notre corps: "Les gens auront parfois plus de difficultés à prendre des choses"

Notre smartphone ne nous quitte plus. Selon une étude menée auprès d’étudiants, en moyenne, ces derniers passent 262 minutes dessus soit plus de quatre heures par jour, le déverrouillant près de 50 fois par jour… Répéter ces gestes n’est pas bon pour la main et sa morphologie risque même de changer, comme l’explique Fabienne van Dooren, directrice d’Axxon , l’association représentative des kinés en Belgique: "Il y a une pression qui se fait en permanence au même endroit, donc le corps réagit en produisant des cellules pour protéger cette partie-là, un épaississement de la peau se fait. Ce qu’on appelait avant la bosse de l’écrivain, parce qu’on écrivait beaucoup, pourrait se transformer en bosse du smartphone. Notre smartphone, ça devient un peu notre prolongement, on peut de moins en moins s’en passer. Les jeunes ont un smartphone de plus en plus tôt, et c’est chez eux évidemment que ces modifications morphologiques vont se faire puisque le corps est en pleine évolution à ce moment-là".


"Les gens auront parfois plus de difficultés à prendre des choses"

Le smartphone sert bien sûr à téléphoner, envoyer des messages, consulter les réseaux sociaux, mais on s’en sert également comme calculatrice, moyen de paiement, lampe-torche…Bref, pour beaucoup d’entre nous, il est toujours à portée de main. Son utilisation excessive est problématique : outre les troubles du sommeil et les difficultés à se concentrer qu’il peut occasionner, le smartphone peut également causer des torts à la main. "Ce sera surtout au niveau des nerfs, de la main du coude, que ça va se jouer. Inévitablement, les gens vont avoir des perturbations à ce niveau-là. Les nerfs s’épaississent, se coincent… La préhension ne sera plus adéquate, évidemment, les gens auront parfois plus de difficultés à prendre des choses. Vous allez prendre une pile d’assiettes dans l’armoire, la main qui est utilisée pour le smartphone n’aurait peut-être plus la même force ou la même capacité de préhension que l’autre", explique la kiné.


"Une différence d’épaisseur d’un pouce par rapport à un autre"

A force de l’utiliser, d'autres symptômes peuvent également se développer: "Vous êtes tout le temps avec la tête vers le bas, au niveau des épaules, au niveau du cou, à l’arrière du cou, il y a des étirements qui se font. Evidemment, ce sont des mauvaises positions, comme celles que l’on peut avoir derrière un ordinateur si on l’utilise de façon intensive. On a remarqué qu’il y a parfois une différence d’épaisseur d’un pouce par rapport à un autre. On peut remarquer, aussi, un renforcement musculaire des muscles de la base du pouce et du poignet. Ce que ça a comme conséquence, c’est que les personnes peuvent ressentir un lancement au niveau du pouce".

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