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Ce 1er décembre est la journée mondiale de lutte contre le sida. Les traitements ont beaucoup évolué et parmi ceux-ci, un nouveau médicament sera testé en Belgique dans les prochains mois : une molécule préventive à prendre avant le rapport sexuel par exemple, et qui devrait empêcher le virus de s'implanter dans l'organisme. Vincent Jamoulle et David Muller se sont penchés sur ce médicament.
Le Truvada contient une molécule qui empêche le virus du sida de s'implanter dans l'organisme. Pour être efficace, une personne séronégative doit prendre deux gélules la veille d'un rapport sexuel avec une personne à risque, une gélule le jour même, une le lendemain et une le surlendemain.
Joëlle Defourny, directrice de l'asbl Sida Sol, prévient qu'il ne suffit pas à se protéger : "Il faut le prendre tip top quand on le demande, comme on le demande, mais quand on a une autre relation imprévue, on n'est pas protégé. Donc c'est clair qu'il n'y a pas que cette protection-là. Il faut combiner avec le préservatif, notamment, mais aussi avec un traitement post-traumatique si on a pris un risque avéré, important par rapport au sida. C'est vraiment de la prévention combinée."
Remboursé en France, encore en phase de test en Belgique
Cette association, Sida Sol, va participer à une phase de test qui va durer 18 mois. 200 hommes, homosexuels, recevront du Truvada, un produit auquel nos voisins français sont déjà beaucoup plus habitués.
"On est toujours dans une étude de faisabilité que nous demandions depuis des lustres, explique encore Joëlle Defourny. La France nous a franchement dépassés avec l'étude Ipergay qui a prouvé l'efficacité, et donc ce sera remboursé en France. C'est un petit peu dommage que ça ne le soit pas encore en Belgique et qu'il faille encore passer par cette étude de faisabilité. Mais néanmoins, on va faire du lobbying et on espère bien qu'au bout de cette étude, nous aurons accès à cette molécule."
Un traitement continu à 500 euros par mois
Le Truvada concerne tous les publics à risque et particulièrement les couples appelés "sérodiscordants", avec une personne séropositive et l'autre pas. Le médicament peut être pris en continu, à raison d'une gélule tous les jours. Dans ce cas, sans remboursement, le traitement coute 500 euros par mois.
Pour Thierry Martin, le directeur de la Plate-Forme Prévention Sida, invité du RTL info 13 heures, cette molécule est une belle avancée. "Effectivment, grâce à ce nouveau traitement, on va pouvoir empêcher une série de contaminations, et donc, faire en sorte que l'épidémie puisse reculer dans les années à venir, a-t-il déclaré. Mais ce qu'il faut quand même rappeler, c'est que ce médicament est réservé à un public très très très particulier, très vulnérable. Ce n'est pas demain que cette pilule sera accessible à tout le monde puisqu'il faut également rappeler l'importance de l'utilisation du préservatif."
