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Vivre autrement et plus sainement, c'est possible? L'auteure Carolina Vermeersch donne des éléments de réponse dans son nouveau bouquin

Carolina Vermeersch était l'invitée d'Olivier Schoonejans sur le plateau du RTL INFO "Avec Vous" ce midi pour parler de son livre "Comment j'ai arrêté de me presser le citron", un bouquin qui donne des conseils pour vivre autrement, plus sainement pour soi et pour la planète.

Parmi les thèmes du livre: manger mieux, limiter sa garde-robe, apprendre à se connaître, respecter ses émotions, ne pas se mettre la pression, etc. Votre bouquin, c'est un peu le manuel de survie du 21è siècle?

Je parlerai plutôt de "mode d'emploi de la vie contemporaine" avec l'objectif de sauvegarder la planète. Mais aussi nous-même. L'humanité est en péril : on détruit à l'allure où on consomme. 

C'est un livre qui est dans la continuité de votre association qui s'appelle "The Lemon Spoon" (La cuillère de citron). Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu ce que c'est cette association? 

 "The Lemon Spoon" c'est une asbl qui inspire, informe et challenge les gens pour adopter un mode de vie plus respectueux pour eux-même et aussi pour la nature. On donne des alternatives de consommation durable pour aider le consommateur et pour lui faciliter la tâche en quelque sorte. On fait aussi de la prévention sur les enjeux sociaux et sociétaux. 

Vivre autrement, ce n'est pas toujours facile? Vous le dites vous-même dans votre livre, vous avouez faire certains écarts. 

Le changement est un processus. Être humain c'est ne pas être parfait et l'important est de prendre conscience des choses. Par exemple, pourquoi on le fait? Pourquoi on achète telle ou telle chose? C'est se poser les bonnes questions par rapport à nos actes. Mais il arrive de ne pas être parfait et ce n'est pas grave non plus. Je pense que c'est vraiment une évolution qui doit se faire petit à petit. 

A qui s'adresse ce livre? Vous pensez à qui quand vous écrivez ça?

Je pense à tout le monde! Je pense réellement qu'il y a des réponses pour tout le monde dans ce livre. C'est d'ailleurs pour ça que j'aborde énormément de sujets différents. Et c'est aussi pour ça que j'ai choisi de faire une préface avec plusieurs personnes qui sont des profils très variés notamment Bruno Colman, ensuite une artiste-chanteuse qui a 24 ans, Olivia Moriconi, et puis une thérapeute qui est auteure elle aussi.

L'idée c'est de vraiment reconnecter l'intergénérationnel et de se rendre compte qu'il y a un message important dans ce livre qui concerne absolument tout le monde. 

Quand j'ai lu le bouquin, je me suis demandé si on n'était pas passé à côté de pleins de choses dans l'éducation? On apprend rien de ce que vous expliquez à l'école, dans les familles on en parle mais seulement dans certains milieux... Est-ce qu'on serait pas en train d'aller dans le mur? 

Je pense qu'il y a une prise de conscience énorme, surtout après ce qu'on vient de vivre avec le covid. Mais c'est sur que cette prise de conscience est, pour moi, une niche par rapport à ce qu'elle devrait être pour qu'on puisse réellement avoir une transition sereine. Mais en général les transitions ne sont jamais très sereines... ça passe toujours par une période de chaos pour mieux renaître par la suite. Peut-être qu'il faut passer par là. 

En tout cas, c'est vrai qu'au niveau de l'éducation, les choses commencent à changer. Mais par exemple, moi quand j'étais petite, j'aurais bien aimé qu'on m'apprenne l'estime de soi, qu'on m'explique comment manger sainement ou comment créer un potager, les bases en fait. 

Dans ce que vous expliquez, on parle de mieux consommer mais il y a aussi toute une partie sur soi-même: gérer ses émotions, mieux se connaître mais aussi les autres. Ce ne sont pas des compétences qui tombent du ciel donc justement, elles viennent d'où? Comment on va les chercher ces compétences-là? 

Justement, c'est ce qu'on ne nous a pas appris à l'école. A l'école, j'ai l'impression qu'on m'a bourré le crâne d'intellectuel mais on nous a pas appris l'intelligence émotionnel. Et je pense qu'aujourd'hui, l'objectif est d'essayer de reconnecter avec cette intelligence-là parce que le changement vient d'abord de chacun et on ne pourra pas changer un ensemble si chacun ne prend pas la responsabilité de ses propres actes et ses propres émotions.

Ca passe par de "l'écologie intérieure", c'est comme ça que je l'appelle, qui est, pour moi, encore plus importante que le mouvement écolo comme on le connaît aujourd'hui. 

Vous parlez aussi de votre rapport à l'argent, vous expliquez que vous "galérez pour boucler les fins de mois de votre assocaition", que vos parents ne vous donnent plus d'argent. Vous avez remis en question vos goûts, vos dépenses, etc. Mais le rapport à l'argent reste toujours compliqué parce qu'il en faut quand même pour vivre même si on veut vivre autrement... 

Tout à fait. Je pense qu'il faut démystifier le rapport à l'argent. Par exemple, aux Etats-Unis, les gens parlent d'argent très naturellement alors qu'ici en Europe, j'ai l'impression qu'on est toujours un peu sur la réserve quand on doit parler de ça alors que c'est un sujet super important. Moi c'est ce que je dis toujours, je crois que notre monde actuel est sous "hypnose économique". C'est-à-dire que tout tourne autour de ça. Et pourtant, c'est dommage de se dire qu'on accorde plus d'importance à l'argent qu'à l'amour, au coeur ou à la nature et aux choses essentielles. 

Il faut trouver un juste milieu, parce que finalement si on démystifie l'argent, il n'est qu'un moyen pour arriver à créer des choses. C'est comme ça qu'il faut voir l'argent pour moi. 

Assumer les imperfections de son corps, ne pas avoir peur de la solitude, du silence, ralentir pour mieux créer, aller à l'essentiel... Je cite quelques thèmes de votre bouquin qui est agrémenté d'une playlist que vous avez choisi, à écouter pendant qu'on lit ou après notre lecture. Comment avez-vous choisi cette playlist? 

Chacun fait comme il veut mais c'est vrai qu'il y a des chansons entre chaque chapitre et certains paragraphes pour mettre une pause dans la lecture ce qui permet aussi d'intégrer ce qui vient d'être lu à travers l'émotion. Je pense que la musique est un vecteur d'émotion énorme et ça permet aussi d'intégrer plus facilement les sujets abordés mais aussi de se plonger dans mon univers. 

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