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Vous mettez vos enfants devant la télé? Attention aux conséquences pour le développement du cerveau des tout-petits

C'est peut-être une habitude chez vous à la maison: laisser la télé allumée pour les enfants avant d'aller à l'école. Chez les tout-petits, cette habitude peut avoir de graves conséquences.

Un enfant sur deux regarde la télévision avant ses 18 mois, d'après une étude de l'Inserm. Or avant 2 ans, le cerveau de l'enfant n'est pas prêt à recevoir des images sans profondeur. "Lorsqu'un enfant naît, le cerveau n’est pas arrivé à maturation directement. Le cerveau est constitué à peu près de 100 milliards de neurones mais les connexions ne sont pas encore faites", explique Charlotte Vandevoorde, neuropsychologue. "Pour faire ces réseaux neuronaux, pour les développer, il faut être actif, il faut être acteur dans l’expérience. Face à la télé, on est spectateur, on est passif, donc ça n’encourage pas, et ce ne serait pas bénéfique pour pouvoir construire tous ces réseaux, pouvoir se dire, ce que je fais là, ça a telle influence, on est passifs face à la télévision, face aux écrans. Ça ne permet pas de renforcer ces réseaux qui sont très importants pour les apprentissages. Du coup, c’est par son environnement, ses interactions qu’il va avoir avec ses parents ou les objets que les connexions entre les neurones vont se faire".


Des retards d'apprentissage

Les risques sont très nombreux dans le développement de l’enfant. "Il y a par exemple, dans l’acuité visuelle, l’apprentissage de la profondeur, qui ne va pas pouvoir se faire avec les écrans. Il ne va pas pouvoir apprendre à jauger ces différences distances, et c’est très important. Du coup, les risques, c’est qu’il développe des retards d’apprentissage plus tard, mais il y a aussi le développement social, affectif. S’il est face à une télé, il va voir les émotions sur la télé, il ne va pas comprendre ce que c’est comme il n’est pas en interaction lui-même avec la télévision. Ça, ça a une incidence énorme, un enfant qui n’a pas eu assez de contacts quand il était petit, les répercussions peuvent être très importantes plus tard, donc c’est très important de privilégier les interactions avec son enfant, plutôt que de le mettre devant un écran, où il n’y a pas d’interactions au final", ajoute la neuropsychologue.


Quelles alternatives?

Mais quelles sont du coup les alternatives à l’écran ? Le jeu est une bonne manière de développer le cerveau de l’enfant. "Le jeu, c’est ludique, donc ça suscite l’apprentissage aussi, ça suscite l’investissement, typiquement, on parle souvent de l’apprentissage essai-erreur, en jouant, on va apprendre, les répercussions seront multiples, parce que ça éveille les 5 sens, mais ça éveille aussi le côté affectif ou social avec les parents, c’est aussi cela qu’on apprend, à être social".

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