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"Le rugby est deux fois moins dangereux qu'il y a dix ans" estime Laporte

"Le rugby est deux fois moins dangereux aujourd'hui qu'il y a dix ans", a affirmé mardi le président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte, dont la discipline a été endeuillée ces derniers mois par quatre décès de jeunes joueurs.

"Un accident, c'est toujours un accident de trop. Mais quand on regarde les statistiques, on s'aperçoit que le rugby est deux fois moins dangereux aujourd'hui qu'il y a dix ans", a déclaré Laporte en marge d'un déjeuner avec la presse pour faire le point sur le programme "Bien joué", lancé en début de saison dans les écoles de rugby afin de favoriser un jeu d'évitement au détriment de l'affrontement physique et ainsi améliorer à long terme la sécurité des pratiquants.

Ce programme avait été lancé lors d'une rentrée sportive assombrie par la mort du jeune joueur d'Aurillac Louis Fajfrowski (21 ans) d'une commotion cardiaque consécutive à un plaquage subi lors d'un match de préparation. Le décès en décembre de Nicolas Chauvin (18 ans), Espoir du Stade Français victime d'un arrêt cardiaque après un plaquage, a suscité une nouvelle forte vague d'émotion. Deux joueurs amateurs, Adrien Descrulhes (17 ans) en mai et Nathan Soyeux (23 ans) début janvier, sont également décédés après un choc subi au cours d'un match.

"Il y a aucun sport sans risque, cela n'existe pas", a défendu Laporte. "Quand on regarde tous les autres sports, on ne peut pas dire que le rugby soit le sport le plus dangereux, loin de là, ce n'est pas vrai. Les statistiques montrent qu'il y a dans certains sports beaucoup plus d'accidents que dans le rugby", a ajouté l'ancien sélectionneur (2000-2007), citant le cyclisme ou les sports de montagne.

Après le décès de Nicolas Chauvin, la FFR et la Ligue (LNR) ont proposé à World Rugby de réfléchir à l'interdiction du plaquage à deux et à l'abaissement de la ligne de plaquage autorisée des épaules à la taille, ce qui "fluidifierait" également le jeu selon Laporte. Le forum mondial prévu les 19 et 20 mars à Paris sur la santé des joueurs et l'évolution des règles doit permettre d'avancer sur le sujet.

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