Accueil Actu

"Pour moi, l'affaire Vincent Lambert se termine aujourd'hui", juge son neveu

Le neveu de Vincent Lambert, favorable depuis des années à l'arrêt des soins, a estimé jeudi après l'annonce de la mort de cet homme tétraplégique que "l'affaire Vincent Lambert se terminait aujourd'hui".

"Après, il va y avoir l'enterrement, ça sera un moment fort et intime et ça serait bien que ça reste intime et que l'affaire Vincent Lambert s'arrête aujourd'hui", a expliqué François Lambert lors d'une conférence de presse à Paris.

Le cas de Vincent Lambert était en effet devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France et a donné lieu à un long feuilleton judiciaire et médiatique qui a vu la famille de Vincent Lambert se déchirer.

"C'est un soulagement évidemment. C'est pas triste, les gens me disent +toutes nos condoléances+, mais en fait, non, ça remet les choses dans l'ordre, on y était prêts depuis des années, là c'est un peu le rationnel qui prend le dessus", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Paris.

"Vincent était en état végétatif, il n'aurait pas voulu vivre comme ça. Par respect pour lui, il fallait arrêter de le maintenir en vie dans cet état (...) Il a pu partir dans les meilleures conditions possibles à l'heure actuelle (...) et j'espère qu'il repose en paix", a-t-il dit.

Il y a eu "des coups de théâtre à répétition qui n'ont pas servi à grand chose d'autre qu'à mettre en lumière certaines insuffisances. Maintenant que Vincent est parti, c'est terminé, ça doit s'arrêter là", a-t-il martelé, fustigeant la législation.

"La loi Leonetti est totalement défavorable à l'euthanasasie, à l'acte euthanasique, voire même à accélérer la mort (...) chaque fois qu'on voit un patient décéder lentement avec plein de causes médicales, on dit que +c'est une bonne chose parce que, grâce à ça, on lutte contre l'euthanasie+. Je trouve ça assez ridicule", a déploré François Lambert.

"Chaque membre du corps va lutter pour survivre. C'est quelque chose que vous pouvez voir physiquement : les poumons, le coeur... C'est quelque chose qui est décrit de façon très froide médicalement, mais qui humainement, à vivre, c'est assez dur, ça fait partie des problèmes de cette loi", a-t-il conclu.

À lire aussi

Sélectionné pour vous