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54°C dans la vallée de la Mort: comment le corps humain s'adapte-t-il à de telles températures?

54°C ont été enregistrés le 16 août dernier dans la vallée de la mort en Californie. Ce serait la troisième température la plus chaude jamais enregistrée sur Terre et la plus haute de l'ère moderne de la météorologie. 

Comment le corps humain fait-il pour s’adapter aux chaleurs extrêmes ? "Il y a deux mécanismes assez simples à comprendre qui sont le système de la pompe cardiaque qui permet de faire circuler les liquides qui sont potentiellement refroidissant de notre corps. C'est comme une voiture avec un radiateur. Cette pompe fait circuler le sang, qui, à cette occasion devient un liquide refroidissant", explique Michel Ouchinsky, médecin du sport. 

Le sang est envoyé aux extrémités du corps: les mains, les pieds…où les vaisseaux se dilatent. La chaleur transportée par le sang est alors transmise à la peau et évacuée par perspiration. Le deuxième mécanisme de refroidissement est la transpiration.

"Les glandes sudoripares vont permettre d'évacuer de l'eau vers la peau en très petites quantités de façon à ce que ça s'évapore. Cette évacuation est importante car chaque fois qu'une goutte s'évapore dans l'air, elle emmène un peu de chaleur avec elle", éclaire le médecin. 

Le corps se modifie au contact quotidien de la chaleur

Grâce à ces mécanismes, le corps est maintenu à sa température idéale, soit entre 37 et 38 degrés. Mais même s’il est très efficace, ce système a des limites. Dans un milieu à 54°C, il devient impossible de tenir sur la durée. "Si la température monte et que votre corps commence à monter à 38 voire 40°C, vous allez envoyer de plus en plus de liquide refroidissant vers l'extérieur. Mais vous avez besoin de liquide pour vos tissus à l'intérieur aussi", poursuit Michel Ouchinsky.

Dans les endroits les plus torrides de la planète, les populations sont capables de résister à de plus hautes températures que nous. Car le corps se modifie au contact quotidien de la chaleur. Mais jusqu’à un certain point, comme nous le rappelle le praticien. "On n'est pas fait pour ça. Notre métabolisme n'est pas le même que celui des chameaux et serpents", insiste-t-il. 

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