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A Bordeaux et Toulouse, nouveaux rassemblements de catholiques pour le retour de la messe

"Vous confinez nos corps mais jamais vous ne confinerez nos âmes": plusieurs centaines de catholiques se sont de nouveau rassemblés dimanche matin devant les cathédrales de Bordeaux et Toulouse pour réclamer le retour de la messe dans les églises, interdite pendant le confinement.

Agenouillés à l'ombre de la cathédrale Saint-André à Bordeaux, plus de 300 fidèles ont récité un chapelet et entonné des chants et des récitations de prières lors d'un rassemblement statique déclaré en préfecture, sous l’œil d’une présence policière discrète et entre deux banderoles "Rendez-nous la messe" et "Stop à la dictature sanitaire".

"Pour nous, la messe c’est vital. On en a besoin tout de suite et maintenant. Cette interdiction est un non-sens. Les mesures sanitaires peuvent être mises en place et respectées dans les églises", a expliqué à l'AFP Elisabeth Blanchet, une étudiante qui a monté avec quatre amis le collectif "Pour la messe Bordeaux".

"On sera là tous les dimanches tant qu’ils ne nous rendront pas la messe", a-t-elle ajouté. Le 15 novembre, plus de 300 catholiques s'étaient déjà donné rendez-vous sur le parvis de la cathédrale Saint-André.

Avant la prière collective, l'un des organisateurs a demandé aux fidèles de tendre les bras pour qu'ils s’écartent les uns des autres, afin de respecter la distanciation sociale.

"Le droit à la messe, les dirigeants doivent le protéger et nous le garantir", a déclaré au micro ce jeune homme coiffé d'un large béret noir. Il ne s’agit pas d’une "revendication communautaire", a-t-il dit. "Nous ne sommes pas un Etat dans l’Etat, nous sommes une Eglise".

Parmi les fidèles, de toutes les générations, certains portaient des petites pancartes comme "Moins de tubes cathodiques, plus de messes catholiques" ou "La messe, bien de première nécessité".

"Est-ce qu'on peut aller prier (à la messe) s'il vous plaît ? Communier entre chrétiens et se retrouver en présentiel parce qu'en virtuel, ça manque un peu...", a demandé Laurence Valay, venue de Talence, dans la banlieue de Bordeaux.

Pour cette dame portant sur son masque une inscription "la messe, liberté", le gouvernement "est anticlérical, christianophobe et christophobe (sic)".

A Toulouse aussi quelques centaines de catholiques, dont beaucoup de familles avec enfants, se sont rassemblés devant la cathédrale Saint-Etienne pour le deuxième dimanche consécutif.

"On nous a arraché notre liberté de culte. On a besoin d'aller à la messe pour vivre pleinement notre foi", a affirmé à l'AFP Marie-Clémence Bourgeois, une étudiante en design de 20 ans.

Thomas Robesson, 42 ans, venu manifester en famille, ne comprend pas "la logique" du gouvernement: "Les bus sont pleins, les métros sont pleins, les supermarchés sont pleins, mais la messe est interdite ?".

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