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Rebondissement dans l'affaire Benalla: le certificat médical du manifestant antidaté

Le certificat médical relevant des blessures sur le jeune homme molesté par Alexandre Benalla le 1er Mai et transmis à la justice a été antidaté, selon des informations publiées par le Journal du Dimanche.

Le 22 juillet, l'ancien collaborateur du président Emmanuel Macron avait été mis en examen pour "violences en réunion n'ayant pas entraîné d'incapacité temporaire de travail" (ITT), sur la base des images le montrant en train de rudoyer un couple en marge d'une manifestation du 1er-Mai place de la Contrescarpe à Paris.

Mais l'avocat des deux jeunes gens réclamait depuis une aggravation des charges pesant sur M. Benalla au vu des blessures supposées de ses clients.


"Le scandale battait déjà son plein"

Il avait produit à cet effet un certificat médical du médecin généraliste traitant de Georgios D., qui évaluait à six jours les ITT du jeune homme. Dans ce document, daté du 11 mai, le docteur "évoque des traces de coup sur la poitrine et une raideur cervicale", avait déclaré Me Sahand Saber sur Europe 1 le 25 juillet. Seulement, "la médecin qui l'a délivré a admis devant la police avoir antidaté le document", écrit le JDD. "En réalité, selon les constatations des enquêteurs, le document a été établi bien plus tard, alors que le scandale battait déjà son plein" après les révélations du Monde le 18 juillet, rapporte l'hebdomadaire. Parties civiles dans ce dossier, Georgios D., 29 ans, et sa compagne de 30 ans, Chloé P., ont été auditionnés le 19 septembre par les juges d'instructions. Devant les magistrats, ils ont reconnu des jets de projectiles - une carafe d'eau et un cendrier - vers les CRS, à l'origine de leur interpellation musclée. Placés en garde à vue pour ces faits le 2 octobre, ils sont convoqués au tribunal correctionnel pour être jugés pour "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique".

Outre les violences en réunion, Alexandre Benalla est aussi mis en examen pour "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "port public et sans droit d'insignes réglementés", "recel de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection" et "recel de violation du secret professionnel". Il a été interrogé pour la première fois sur le fond par les juges d'instruction le 5 octobre au tribunal de Paris.

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