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Annulation de la nomination du chef de Belspo: "une jolie victoire", pour Philippe Mettens

(Belga) L'ancien directeur général de la Politique scientifique fédérale (Belspo), Philippe Mettens, qualifie samedi de "jolie victoire" la décision du Conseil d'Etat d'annuler la nomination de son remplaçant au poste de président du comité de direction. Il avait attaqué cette nomination définitive auprès de la Haute juridiction, lui qui proteste contre son "éviction" de la tête de Belspo.

La décision du Conseil d'Etat, qui date du 20 février, met un terme à des actions judiciaires engagées depuis trois ans par M. Mettens. En 2015, la secrétaire d'Etat à la Politique scientifique de l'époque, Elke Sleurs, ne l'avait pas reconduit dans son mandat de président du comité de direction de Belspo. Or, il avait fait l'objet d'une mention "très bon" lors de son évaluation, ce qui lui aurait donné le droit de poursuivre son mandat. "A la condition que la rémunération liée à la fonction, soit la pondération, et le profil ne changent pas. Pour me mettre dehors, le gouvernement s'est amusé à changer la pondération et à modifier le profil à la marge", s'exclame Philippe Mettens. Ce dernier a alors contesté ces modifications mais aussi la nomination de son remplaçant à la tête de la politique scientifique fédérale. En novembre 2016, il obtient gain de cause: la Haute juridiction annule la nomination de René Delcourt comme président ad interim du comité de direction. "Mais entretemps, M. Delcourt avait été nommé définitivement, ce que j'ai également attaqué", explique M. Mettens. Le Conseil d'Etat lui a de nouveau donné raison ce 20 février. Pour l'ancien président, cet arrêt met encore une fois en lumière que "le gouvernement fédéral n'avait qu'une envie, me dégager, parce que j'étais contre leur politique contreproductive en matière de recherche scientifique". "C'est une jolie victoire car cela montre que la décision du gouvernement était arbitraire", se réjouit-il. Pour la suite, si le gouvernement venait à nommer un autre remplaçant, Philippe Mettens annonce d'ores et déjà qu'il attaquera de nouveau la décision. "Le combat continue. D'une part, c'est important d'un point de vue de la jurisprudence: on doit pouvoir faire valoir les droits et les devoirs des hauts fonctionnaires. D'autre part, c'est aussi un combat pour la sauvegarde de la politique scientifique fédérale", conclut-il. (Belga)

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