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Brexit: l'Agence spatiale européenne n'entend pas réduire ses activités au Royaume-Uni

L'Agence spatiale européenne (ESA) "n'a aucune intention de réduire ses activités au Royaume-Uni", a déclaré mercredi son directeur général Jan Wörner, au lendemain du rejet massif de l'accord sur le Brexit par les députés britanniques.

Avant même le tenue du référendum de juin 2016 sur l'appartenance de ce pays à l'Union européenne, "l'ESA avait dit que, quelle que soit l'issue du vote, le Royaume-Uni resterait membre de l'ESA", a souligné Jan Wörner devant la presse. "Donc, nous n'avons aucune intention de réduire nos activités au Royaume-Uni".

En revanche, le départ des Britanniques de l'UE devrait avoir un impact sur les programmes qui sont en partie financées par la Commission européenne, c'est-à-dire Galileo (navigation par satellite) et Copernicus (satellites Sentinel d'observation de la Terre), a-t-il rappelé. Car il s'agit "de l'argent de l'Union européenne".

"Mais dans Copernicus, il y a aussi de l'argent de l'ESA", a relevé le patron de l'agence européenne qui compte actuellement 22 Etats membres.

"En ce qui concerne l'argent de l'ESA, nous ne voyons pas de frontière entre le Royaume-Uni et nous", a-t-il dit.

Pour autant, le rejet de l'accord négocié par la Première ministre Theresa May conduit l'ESA "à se préparer aux différents scénarios possibles - Brexit dur, Brexit soft, pas de Brexit - et à regarder en détail" tout ce qu'ils peuvent impliquer pour l'agence.

"En cas de Brexit dur, les familles des personnels ESA, leurs conjoints, pourraient être confrontés à de sévères restrictions s'ils voulaient travailler au Royaume-Uni", s'inquiète-t-il.

Cela soulèvera aussi des questions sur les produits destinés au spatial qui sont fabriqués au Royaume-Uni et exportés sur le continent. "Faudra-t-il payer des taxes? J'espère que cela pourra se résoudre".

Jan Wörner a demandé à ses directeurs de préparer "une liste de toutes les choses" concernées par les différents scénarios autour du Brexit, et de réfléchir aux "solutions possibles". Il compte en discuter avec le gouvernement britannique dans les semaines à venir.

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