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Climat : Paris attend de la COP25 un "signal politique très fort"

La secrétaire d'Etat française à la Transition écologique, Brune Poirson, a dit mercredi attendre de la COP25, la prochaine conférence de l'ONU sur le climat, un "signal politique très fort" pour atteindre l'objectif de la neutralité carbone d'ici 2050.

"Ce que nous attendons de la prochaine COP, c'est un signal politique très fort. Ils est très important d'être très clairs sur la direction que nous souhaitons prendre, et le point d'arrivée c'est la neutralité carbone d'ici 2050", a déclaré à l'AFP la secrétaire d'Etat française, en marge de la pré-COP, organisée pendant trois jours à San José.

Environ 1.500 personnes, acteurs politiques, sociaux et environnementaux, sont réunis depuis mardi dans la capitale du Costa Rica pour participer à une réunion préparatoire à la COP25 organisée par les Nations unies en décembre à Santiago du Chili.

La responsable française a multiplié les rencontres diplomatiques pour plaider en faveur de l'accord de Paris de 2015, fragilisé après le retrait des Etats-Unis, deuxième émetteur mondial de carbone, et l'absence d'engagement de poids lourds comme le Brésil.

L'objectif du gouvernement français est de s'assurer que "l'esprit de l'accord de Paris reste vivant, et que nous respections" ses objectifs de limiter le réchauffement mondial à 1,5 degré et une neutralité carbone d'ici 2050, a expliqué Mme Poirson.

"C'est tant précieux et vital pour l'humanité que nous devons faire tout notre possible" pour qu'il soit respecté, a-t-elle insisté.

La secrétaire d'Etat a également expliqué que la France cherchait à identifier des alliés de poids désireux de demeurer dans l'accord, "comme la Chine ou l'Inde". Elle a notamment souligné l'importance de la relation avec Pékin dont l'influence s'exerce sur des pays qui ont pu se montrer frileux concernant l'accord de Paris, tels que le Vietnam et certains pays d'Afrique.

Mme Poirson a également dit espérer que la protection de la biodiversité, facteur clé pour lutter contre le réchauffement climatique, soit intégrée dans les objectifs climatiques, comme l'a proposé le Chili.

C'est la première fois que la pré-COP et la COP sont organisées dans deux pays différents. Le Chili et le Costa Rica se sont portés volontaires après le désistement du Brésil pour l'organisation de la COP25, à la suite de l'élection du président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro, un climato-sceptique assumé.

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