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Climat: prendre en compte l'impact des réformes pour les plus pauvres (Banque mondiale)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre doit se faire en prenant en compte l'impact des mesures sur les populations les plus fragiles, a estimé lundi le directeur des opérations de la Banque mondiale, Axel von Trotsenburg, lors de la COP25 à Madrid.

"Cette COP est à un point d'inflexion", a-t-il dit lors d'un entretien à l'AFP, en amont d'une réunion lundi d'une cinquantaine de ministres des Finances lors de la 25e conférence de l'ONU sur le changement climatique. "Ce que vous voyez à travers le monde avec les émeutes sociales devra être pris en compte", a-t-il poursuivi.

Depuis un an, les mécontentements se sont déjà exprimés de façon spectaculaire en France avec la crise des "gilets jaunes" déclenchée par une hausse des prix des carburants, en Equateur qui a subi sa pire crise depuis des décennies après une augmentation aussi du prix de l'essence, ou encore au Chili où le prix du ticket de métro a mis le feu aux poudres.

Les responsables politiques doivent veiller à ce que les décisions prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre n'aient pas d'effets négatifs sur les plus pauvres.

"Nous devons bien regarder les politiques économiques d'un pays et ensuite il faut voir quelles sont les personnes affectées, en particulier les plus vulnérables qui doivent être protégés des impacts de ces mesures", a averti Axel von Trotsenburg.

"Agir à froid peut affecter de manière disproportionnée les personnes vulnérables et créer des résistances, ce qui est compréhensible", a-t-il estimé.

Un point clé pour lutter contre le réchauffement climatique est de voir à quel niveau les pays vont rehausser en 2020 leurs ambitions de réductions d'émissions de gaz à effet de serre pour les années à venir.

Si relever l'ambition sur le papier est une bonne chose, "l'ambition en action est mieux", a souligné Axel von Trotsenburg.

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