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Climat: villes et territoires, "bonne échelle pour agir" selon Hidalgo

La maire PS de Paris Anne Hidalgo juge dans un entretien au Journal du Dimanche que villes et territoires sont "la bonne échelle pour agir" pour l'environnement, à l'approche du Sommet mondial d'action pour le climat à San Francisco auquel elle participera.

Les marches pour le climat organisées samedi à Paris et dans les principales villes du pays ont entraîné une mobilisation jamais vue en matière de défense de l'environnement, l'ONG 350.org revendiquant 115.000 participants, dont 50.000 dans la capitale, où la préfecture de police a comptabilisé de son côté 18.500 personnes.

D'après Mme Hidalgo, "la bonne échelle pour agir, ce sont les villes et les territoires. Les Etats ne peuvent pas lutter seuls. Au niveau international, l’alerte est donnée. Au niveau local, nous agissons. Il faut des paroles radicales et perturbantes si l’on veut que les choses changent".

Fin août, 23 villes et régions à travers le monde, dont Paris, se sont engagées à réduire de 50% d'ici 2030 leur volume de déchets incinérés ou mis en décharge, une autre source d'émissions de gaz à effet de serre.

"Il faut aller vers une économie du recyclage et du réemploi", soutient Mme Hidalgo, présidente du réseau international de villes Cities 40 (C40), qui participera la semaine prochaine au premier Sommet mondial des villes et entreprises pour le climat, organisé par le gouverneur de Californie en réponse à la politique anti-écologique de Donald Trump.

La maire de Paris salue l'engagement en France de personnalités comme Nicolas Hulot ou Yann-Arthus Bertrand, des "veilleurs de la planète, des éclaireurs de conscience".

Selon elle, l'ex-ministre de la Transition écologique qui a démissionné avec fracas a "mis le doigt sur la difficulté majeure du moment: le poids des lobbys".

"Quand j’ai pris des mesures pour protéger l’environnement, pour réduire la place de la voiture et donc diminuer la pollution, améliorer la qualité de l’air et protéger la santé des Parisiens, j’ai moi-même pu constater la puissance de ces lobbys", souligne Mme Hidalgo, partisane notamment d'une "sortie du nucléaire".

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