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Colombie: saisie de morceaux d'un millier d'animaux utilisés en sorcellerie

Des sonnettes de serpents, le crâne d'un félin, des pattes de tapir, des têtes de toucan... Les autorités colombiennes ont saisi à Bogota des morceaux de plus d'un millier d'animaux destinés à confectionner des amulettes et à des rituels de sorcellerie.

Les dents, les membres ou les peaux de 1.400 animaux capturés en Amazonie ou dans d'autres régions de Colombie - deuxième pays de la planète à la biodiversité la plus riche après le Brésil - étaient vendus dans des boutiques d'un centre commercial du quartier de La Candelaria, au coeur historique de la capitale.

"Ces éléments sont principalement utilisés pour des rites et des cultes par des personnes qui se les procurent illégalement", a déclaré jeudi aux médias Oscar Lopez, sous-secrétaire à l'Environnement de la municipalité de Bogota.

Des graines ramassées sans autorisation dans des forêts naturelles ont aussi été saisies, a-t-il ajouté.

Les morceaux d'animaux sauvages étaient vendus tels quels ou intégrés dans des produits fabriqués illégalement.

Ils étaient achetés par "toutes sortes de personnes pour des rituels de guérison ou rituels ésotériques. En particulier, ces gens qui se fabriquent des amulettes pour se protéger de coups de feu, c'est-à-dire des sicaires, des bandits et tout individu en marge de la loi", a déclaré à l'AFP une source du secrétariat à l'Environnement.

La saisie est intervenue dans le cadre de l'"Opération Ancêtres", réalisée mercredi par des fonctionnaires municipaux et des policiers de Bogota.

Au cours de cette opération, ont été saisis 442 sonnettes de serpents, 128 dents de mammifères, 23 pattes de tapir, un crâne de félin, 12 colliers constitués de membres de singes, des sabots de cervidés, des queues et des carapaces de tatous, des têtes de toucans, des plumes de perroquets et de perruches, ainsi que des peaux d'ocelots, de pumas, de boas, d'anacondas et de primates.

Une partie était proposée à la vente dans des magasins d'artisanat et de produits naturels.

La législation colombienne prévoit jusqu'à huit ans de prison et d'importantes amendes pour les vendeurs et les trafiquants d'espèces sauvages.

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