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Coronavirus - BILAN MONDIAL: la pire récession attendue en Allemagne, suppressions d'emploi dans le secteur aérien

Partie de Chine en décembre, l'épidémie a contaminé depuis 3,1 millions de personnes dans le monde, et fait quelque 225.000 morts malgré le confinement de plus de la moitié de l'humanité, selon une compilation de bilans officiels.

Avec 2.500 décès supplémentaires au cours des dernières 24 heures, les Etats-Unis ont franchi mercredi la barre des 60.000 morts. Ils sont de loin le pays le plus touché au monde, avec également plus d'un million de cas diagnostiqués. En Europe, la pandémie a fait plus de 130.000 victimes, dont les trois quarts en Italie (27.682 morts), en Espagne (24.275), en France (24.087) et au Royaume-Uni. Dans ce dernier pays, le bilan a brutalement augmenté à 26.097 morts mercredi, soit le deuxième plus lourd en Europe après l'Italie, du fait de l'inclusion des décès dans les maisons de retraite.

Nous allons vivre la pire récession de l'histoire de la République allemande

ÉCONOMIE

ÉTATS-UNIS

Après dix années de croissance ininterrompue, les Etats-Unis ont annoncé un recul de leur PIB de 4,8% en rythme annuel au premier trimestre de cette année. Ceci alors que plus de 26 millions de personnes se sont inscrites au chômage ces cinq dernières semaines, du jamais vu. Il s'agit de la plus importante baisse du PIB depuis le dernier trimestre 2008 quand les Etats-Unis s'enfonçaient dans la crise financière.

ALLEMAGNE

Le gouvernement allemand s'attend à la pire récession depuis le début des calculs en 1970, avec une baisse du PIB de 6,3% cette année. "Nous allons vivre la pire récession de l'histoire de la République allemande", a averti le ministre de l'Economie Peter Altmaier.

TRANSPORT AÉRIEN

Parmi les secteurs plombés par la crise, le trafic aérien mondial a enregistré en mars une chute de 52,9% par rapport à l'an dernier, la plus forte de son histoire récente, retombant au niveau de 2006.

En écho à cette annonce, le constructeur aéronautique Boeing a confirmé qu'il allait réduire ses effectifs globaux d'environ 10%. Airbus a par ailleurs dévoilé mercredi une perte de 481 millions au premier trimestre.

Plusieurs grandes compagnies ont déjà annoncé des plans de suppressions d'emplois: 12.000 chez British Airways, 5.000 chez la scandinave SAS, 2.000 chez Icelandair.

DÉCONFINEMENT

Dans ce très mauvais contexte économique, l'urgence du déconfinement s'impose de jour en jour, au risque pourtant de relancer la propagation du virus.

La levée des restrictions, toujours progressive, est déjà entamée dans plusieurs pays européens : Autriche, Allemagne, Norvège, Danemark... La Pologne a annoncé mercredi la réouverture des crèches, hôtels et centres commerciaux. La Suisse va accélérer l'assouplissement des restrictions, jugeant que la population devait "apprendre à vivre" avec le virus. La Finlande a annoncé une reprise des écoles pour mi-mai.

La France commencera à se déconfiner prudemment le 11 mai, mais seulement si les indicateurs sanitaires le permettent.

En Espagne, la feuille de route gouvernementale prévoit à partir du 9 mai un déconfinement par "phases" jusqu'à "fin juin". Les écoles, elles, resteront fermées jusqu'en septembre.

En Italie, les mesures seront également strictes pour le déconfinement programmé le 4 mai: rassemblements interdits, comme les déplacements entre régions, masque obligatoire dans les transports...

Le gouvernement italien a approuvé l'utilisation d'une application de téléphonie mobile pour soutenir les efforts de recherche de contacts dans la lutte contre le coronavirus (Comment fonctionnera cette application de traçage ?)

Quelque 1,3 milliard d'élèves dans 186 pays sont toujours concernés par la fermeture de leur école ou de leur université, selon les derniers chiffres de l'Unesco, qui constate un "début de réouverture progressive des établissements scolaires dans certains pays".

SANTÉ & RECHERCHE

VACCIN

Ces derniers jours, un vaccin contre le coronavirus a été administré à 12 personnes en Allemagne. Il s'agit du candidat vaccin BNT162 des sociétés pharmaceutiques Pfizer et BioNTech. Les deux laboratoires espèrent pouvoir bientôt commencer les tests aux États-Unis, mais attendent toujours l'approbation des autorités locales, font-elles savoir jeudi.

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