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Coronavirus - BILAN MONDIAL: moment décisif pour l'Europe, pressions "sans précédent" de Trump

Faits marquants, nouvelles mesures, nouveaux bilans : un point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

Plus de 930.000 morts

La pandémie provoquée par le nouveau coronavirus a fait au moins 930.180 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi à 17h00 GMT. Près de 29,4 millions de cas de contamination ont été diagnostiqués. Les États-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 195.765 morts. Viennent ensuite le Brésil (133.119), l'Inde (80.776), le Mexique (71.049) et le Royaume-Uni (41.664).

États-Unis-Chine : la course au vaccin

Un vaccin contre le Covid-19 pourrait être disponible pour le grand public en Chine dès novembre, a affirmé une haute responsable, au moment où la course continue entre les laboratoires du monde entier. "Les progrès actuels sont très satisfaisants", a expliqué à la télévision nationale CCTV l'épidémiologiste Wu Guizhen, une responsable du Centre de contrôle et de prévention des maladies, un organisme du ministère chinois de la Santé. De son côté, le Président américain Donald Trump a affirmé mardi qu'un vaccin contre le Covid-19 pourrait être disponible d'ici un mois, une accélération de ses propres prédictions déjà étonnamment optimistes, mais il a ajouté que la pandémie pourrait aussi s'en aller d'elle-même.

Pressions "sans précédent" de Donald Trump

Aux Etats-Unis, des experts scientifiques ont dénoncé les pressions "sans précédent" exercées par le président Donald Trump, en pleine campagne pour sa réélection, sur les grandes institutions américaines de santé publique. Depuis des mois, les incidents se multiplient au sein de l'Agence américaine des médicaments (FDA) et des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), l'agence fédérale en première ligne pour répondre à la pandémie de Covid-19, deux organismes que les lieutenants de Donald Trump perçoivent comme des foyers de résistance contre le désir du président de relancer l'économie.

De hautes responsables scientifiques des CDC, qui briefaient la presse régulièrement, ont été muselées après avoir sonné l'alarme sur le coronavirus. Des consignes des CDC ont été amendées cet été, apparemment sous pression de la Maison Blanche, pour ne plus recommander de tester les personnes asymptomatiques, et pour encourager les écoles à rouvrir, comme le réclamait Donald Trump.

"Il est sans précédent pour le pouvoir politique aux Etats-Unis de s'ingérer ainsi dans le fonctionnement scientifique de ces agences", dénonce à l'AFP William Schaffner, membre du conseil éditorial des MMWR et professeur à l'université Vanderbilt. 

Un moment décisif pour l'Europe, selon l'OMS

L'Europe aborde un moment décisif dans la lutte contre le Covid-19 avec la rentrée scolaire et l'arrivée de l'automne, a averti l'Organisation mondiale de la Santé. Il est temps d'arrêter de "poursuivre des chimères" et de prendre des décisions dures pour protéger les plus vulnérables et maintenir les jeunes à l'école, quitte à accepter des sacrifices inévitables, a déclaré le directeur des Situations d'urgence de l'OMS Michael Ryan. "L'Europe aborde une saison où les gens vont commencer à retourner dans les espaces intérieurs. La pression de l'infection va augmenter", a déclaré M. Ryan au cours d'une conférence de presse virtuelle.

Des compromis devront être faits pour maintenir à la fois les plus jeunes et les plus âgés dans la vie sociale, a-t-il souligné. "Le seul moyen est que les adultes maintiennent une distance suffisante pour favoriser une baisse de la contagion". "Qu'est ce qui est le plus important: le retour de nos enfants dans les classes ou l'ouverture des nightclubs et des bars?", a-t-il lancé.

Selon l'OMS, les personnes âgées de moins de 20 ans représentent moins de 10 % des cas et moins de 0,2 % des décès. Les écoles ne devraient être fermées qu'"en dernier recours" dans les zones de très forte transmission du coronavirus, a estimé le directeur général de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

460 milliards de pertes pour le tourisme

Les conséquences sont terribles pour l'économie mondiale, et notamment pour le secteur du tourisme qui a perdu 460 milliards de dollars au premier semestre, a annoncé mardi l'Organisation mondiale du tourisme, qui prévoit une baisse de la demande de 70% sur l'ensemble de 2020. En cause, une chute de 65% du nombre de touristes internationaux sur la période, marquée par les fermetures de frontières et les restrictions pour les voyageurs.

En Irlande, ministres et pubs confinés

Tous les membres du cabinet irlandais, soit les plus importants ministres du gouvernement, se sont brièvement placés en isolement mardi en raison d'un soupçon de cas de coronavirus concernant le ministre de la Santé Stephen Donnelly. Mais dans la soirée les résultats des tests se sont avérés négatifs, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère de la Santé. Le gouvernement irlandais a aussi annoncé repousser la réouverture prévue des pubs à Dublin et y imposer de nouvelles restrictions sur les rassemblements entre foyers, face à la résurgence de cas.

Une assemblée générale de l'ONU avant la fin de l'année ?

Un sommet sur la pandémie de Covid-19, avec une présence physique, est envisagé à New York avant la fin de l'année par l'Assemblée générale de l'ONU, a annoncé mardi le nouveau président de cette instance, Volkan Bozkir. Lors d'une conférence de presse, cet ancien ministre turc a indiqué que cette session spéciale de l'Assemblée était prévue au cours de "la première semaine de novembre".

Une ville chinoise entièrement confinée

Ruili, une ville chinoise frontalière de la Birmanie, est confinée après la découverte de trois cas de Covid-19.

Les 210.000 habitants doivent désormais rester chez eux et subiront un test de dépistage. Aucune entrée ou sortie de la ville n'est autorisée et les commerces sont fermés, à l'exception des supermarchés, pharmacies et marchés d'alimentation.

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