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Covid: incertitude sur le sort des vacances scolaires de février

Un allongement des vacances de février pour freiner l'épidémie du Covid-19 fait partie des hypothèses examinées par le gouvernement, a indiqué son porte-parole Gabriel Attal jeudi, mais le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer prévient qu'une fermeture serait "un échec pour la France".

Gabriel Attal a confirmé sur France Inter que des décisions seraient prises "en fin de semaine, après que nous ayons vu les effets du couvre-feu à 18H00", et que "les annonces, s'il doit y en avoir, évidemment seront faites rapidement".

Interrogé sur le climat anxiogène alimenté par un exécutif qui temporise sur un possible reconfinement, et sur les inquiétudes des parents d'élèves, il a souligné que le gouvernement a "toujours comme boussole, autant que c'est possible, de permettre à nos enfants d'aller à l'école".

Avec l'émergence de variants du virus néanmoins, "tous les scénarios sont sur la table, rien n'est exclu", et les vacances de février approchant, "il est évidemment possible de réfléchir à (les) allonger d'un côté ou de l'autre".

"Mais notre objectif est que les enfants puissent continuer à apprendre", a-t-il ajouté.

Les vacances scolaires d'une durée de deux semaines pour chacune des trois zones commencent le 6 février et s'étalent jusqu'au 8 mars.

Sur France 2, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a poussé ses arguments.

"A ce stade les contaminations n'explosent pas en milieu scolaire", elles se maintiennent à "2.000 par jour", un chiffre "inférieur" à ceux enregistrés en novembre, et "il n'est pas du tout démontré qu'on se contamine davantage en milieu scolaire qu'en dehors", a-t-il fait valoir en fustigeant "les gens qui vont sur les plateaux (de télévision) pour très facilement brader l'école".

Et de considérer qu'une fermeture "serait un échec pour le pays" alors que pour l'heure la France "se détache positivement" sur ce terrain par rapport à ses voisins.

Les vacances se dérouleront donc comme prévu initialement selon lui ? "En tout cas, je fais mon maximum pour qu'il en soit ainsi, ça peut encore changer", mais "il est important de préserver les calendriers autant qu'on peut", a-t-il répondu.

Sur Sud Radio, le ministre des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, a souligné qu'un allongement des vacances est simplement "une hypothèse, qui doit être prise pour ce qu'elle est", et estimé que dans le cas d'un confinement sur cette période, il faudrait "une forme de différenciation", puisque tout le monde n'est pas en vacances au même moment.

L'exécutif s'est encore accordé le temps de la réflexion mercredi avant d'éventuellement redonner un tour de vis face à l'épidémie, actant toutefois à l'issue du Conseil de défense que le couvre-feu à 18H00 "ne freine pas suffisamment" la propagation du virus.

Gabriel Attal a ainsi indiqué mercredi que "différents scénarios" sont à l'étude, qui vont "du maintien du cadre actuel", piste qu'il a jugée "peu probable", jusqu'à "un confinement très serré".

Il a défini jeudi celui-ci comme "un confinement qui a des effets suffisamment rapides et efficaces pour freiner davantage la circulation du virus".

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