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Covid: un confinement qu'en "dernier recours", réaffirme Aurore Bergé (LREM)

La députée LREM Aurore Bergé a défendu lundi les arbitrages pour tenter de "freiner" la propagation du Covid-19, réaffirmant qu'un confinement ne serait décidé qu'en "dernier recours", alors que des médecins fustigent une déresponsabilisation "hypocrite" du gouvernement.

"Les décisions prises qui permettent de freiner la propagation du virus sont celles qui sont pertinentes d'un point de vue sanitaire et acceptables au regard des restrictions que les Français acceptent de respecter depuis déjà un an", a résumé sur Public Sénat la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale.

Interrogée en outre pour savoir si les Français devront rester dans leur région pour les vacances de Pâques, comme obligation leur est faite actuellement dans 19 régions, elle a indiqué que "malheureusement c'est ce qu'il va falloir qu'on accepte de respecter".

Quant à la possibilité de fermer les écoles avant les dates prévues des vacances, elle s'est dite "persuadée qu'elles doivent rester ouvertes aussi longtemps que c'est possible de le faire", et a mis en doute l'efficacité d'une telle mesure alors que "les scientifiques disent que le virus se propage dans les réunions familiales, dans l'environnement social" des gens, tandis que c'est à l'école qu'il y a "le moins de brassage" avec un protocole sanitaire strict.

"Si on arrive à un point de risque qui est trop important, on a toujours dit que le confinement c'était une décision ultime, la décision de dernier recours", a-t-elle ajouté en rappelant que cette décision serait "fonction du taux d'occupation des lits en réanimation, du taux d'incidence" du virus dans la population.

Elle a défendu la nécessité d'"arbitrer" entre "l'urgence sanitaire, la santé des Français, et les autres urgences tout aussi importantes dans nos vies", les aspects "psychologique", économique, social. Surtout qu'"imposer des restrictions sur les libertés, ça ne peut pas s'exercer à la légère, ce d'autant plus quand on vit ce régime de restrictions depuis un an".

Aurore Bergé a ainsi nié toute "déresponsabilisation du gouvernement ou des parlementaires", relevant qu'"en fonction de là où on parle", selon que l'on est soignant ou non soignant lassé des restrictions, "l'appréciation (de la situation, NDLR) est extrêmement différente".

Les plus hauts responsables médicaux de l'AP-HP ont alerté dimanche sur le risque grandissant de "débordement" des hôpitaux parisiens, où les médecins se préparent avec une certaine "colère" à "faire le tri" entre les patients. "En imposant aux soignants de décider quel patient doit vivre et quel patient doit mourir, sans l'afficher clairement, le gouvernement se déresponsabilise de façon hypocrite", ont-ils accusé.

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