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Cyberattaque contre un hôpital en Essonne: "la santé des Français ne sera pas prise en otage", assure Braun

"La santé des Français ne sera pas prise en otage", a assuré vendredi le ministre de la Santé, François Braun, à l'hôpital de Corbeil-Essonnes, victime d'une cyber-attaque, annonçant le déblocage de 20 millions d'euros supplémentaires pour la protection des établissements de santé.

"C'est une attaque particulièrement indigne parce qu'elle touche les plus fragiles", a déclaré le ministre, en remerciant la "mobilisation exemplaire" du personnel de cet hôpital de banlieue parisienne.

Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, a été victime d'une attaque informatique dans la nuit de samedi à dimanche. Une demande de rançon de 10 millions de dollars a été exigée par le ou les hackers.

"La santé des Français ne sera pas prise en otage par ces criminels", a réagi le ministre de la Santé.

"Les attaques contre les hôpitaux sont malheureusement beaucoup trop fréquentes", a-t-il déploré.

Pour lutter contre ce phénomène en expansion, l'Etat avait annoncé consacrer à la cybersécurité des établissements de santé une enveloppe de 25 millions d'euros pour 2021 et 2022.

"Nous renforçons ce plan de 20 millions, qui vont servir à renforcer la lutte contre ces cyberattaques", a annoncé M. Braun.

Ces 20 millions seront tirés des moyens débloqués à l'occasion du Ségur du numérique en santé (annoncé en juillet 2020), a-t-on précisé dans son entourage.

"En 2021, on a constaté près d'une attaque par semaine sur nos établissements de santé", a indiqué Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique, également présent sur place. "En 2022, ce chiffre a baissé au premier semestre de 50%".

Actuellement le plan de sécurisation des établissements d'importance vitale "concerne 950 établissements dont 150 hôpitaux", a-t-il aussi rappelé.

Les 20 millions d'euros "permettront de quasiment doubler le nombre d'établissements de santé bénéficiant de ce parcours de sécurisation qui les immunisera contre ce type d'attaques", a-t-il affirmé.

L'aide consistera à réaliser des "audits" puis "apporter un accompagnement technologique et humain". A Corbeil-Essonnes, un retour à la normale n'est pas prévu avant "plusieurs semaines, voire plusieurs mois".

Au total, 13 enfants sur 500 patients ont dû être transférés vers d'autres structures suite à l'attaque.

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