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Décès attribuables au Mediator: "pas de divergences" entre experts

Le Directeur général de Santé Didier Houssin a affirmé samedi à l'AFP qu'"il n'y a pas pas de divergences entre les experts" sur les décès attribuables au Mediator, expliquant que le 2e chiffre désormais avancé (1.000 à 2.000 morts) incluait "la mortalité à long terme".

Le Pr Houssin s'exprimait à l'issue de la réunion convoquée par le ministre de la Santé Xavier Bertrand des épidémiologistes ayant travaillé sur les décès attribuables au Mediator, ainsi que du directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), Jean Marimbert.

L'estimation d'au moins 500 décès, faite par l'épidémiologiste Catherine Hill, et présentée le 16 novembre par l'Afssaps, "est une estimation assez solide parce qu'elle s'appuie sur le nombre des décès mesurés et sur une extrapolation à la période d'utilisation du Mediator", a indiqué le Pr Houssin.

Le 2e chiffre (1.000 à 2.000 morts), révélé samedi par Le Figaro et provenant d'une autre étude réalisée par Mahmoud Zureik et Agnès Fournier, "est une estimation beaucoup plus incertaine, mais qui a le mérite en revanche d'envisager la mortalité d'une façon plus large, en incluant la mortalité à long terme", a-t-il expliqué.

"Probablement il aurait été préférable de fournir les deux estimations" le 16 novembre, a reconnu le Pr Houssin.

"Le calcul de l'estimation de la mortalité à long terme est difficile, et donc peut-être scientifiquement un peu moins solide. Mais d'un autre côté c'est très important pour les patients de savoir qu'il peut y avoir des risques à long terme", a-t-il déclaré.

"C'est la raison pour laquelle le ministre avait demandé dès le 16 novembre que les personnes ayant pris du Mediator consultent leur médecin" pour éventuellement détecter des valvulopathies, a-t-il ajouté. Ce message sanitaire "reste tout à fait valable", a-t-il précisé.

Lors de la réunion, le ministre "a mis l'accent également sur l'importance d'étudier le sujet de l'hypertension artérielle pulmonaire qui est une complication beaucoup moins fréquente vraisemblablement que les valvulopathies, mais qui peut être grave".

Le comité de suivi piloté par la Direction générale de la Santé doit se réunir en début de semaine, a précisé le Pr Houssin.

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