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Des mesures pour protéger l'abeille des îles d'Ouessant et de Molène

L'introduction de colonies d'abeilles, qui souffrent sur le continent d'une forte mortalité, est désormais interdite sur l'île d'Ouessant (Finistère) et strictement réglementée à Molène pour protéger les pollinisatrices du parasite varroa, a annoncé mercredi la préfecture du Finistère.

Rappelant que la présence du varroa, "un des facteurs prépondérants de l'affaiblissement et de la mortalité massive des abeilles", est "avérée sur le continent", la préfecture a dressé une liste de mesures visant à préserver l'abeille d'Ouessant, "reconnue indemne", et de Molène, "faiblement infestée par ce parasite".

A Molène, l'introduction de colonies d'abeilles, reines ou faux bourdons, ne sera ainsi autorisée par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) "que sur présentation d'une garantie sanitaire incontestable". L'introduction de matériels apicoles usagés en provenance du continent est par ailleurs interdite. Le déplacement de ruches ne pourra enfin se faire "que sur l'île de Molène, ou à destination d'un territoire de statut égal ou inférieur à Molène vis à vis du parasite".

A Ouessant, l'introduction de colonies et de matériels apicoles usagés est interdite, de même que l'introduction de miel ou de pollen à visée de nourrissement ou de complément alimentaire pour les colonies. L'introduction de cire en provenance de Molène et du continent, ayant déjà servi à l'exploitation d'un rucher, est également interdite, sauf dérogation express de la DDPP.

Enfin, "tout constat d'une atteinte de colonie d'abeilles par le parasite +Varroa destructor spp+ doit faire l'objet d'une déclaration auprès de la DDPP", précise la préfecture dans son communiqué.

Ces mesures interviennent après le constat d'une mortalité de colonies sur le continent jugée "anormale" par l'Unaf, le principal syndicat du secteur. Si les parasites sont souvent cités parmi les facteurs de déclin, les pesticides, et en particulier les néonicotinoïdes, sont considérés comme la principale cause de mortalité des abeilles.

Mardi, les représentants du secteur ont été reçus à l'Elysée. Ils réclament des aides d'urgence pour les apiculteurs sinistrés. Ils doivent rencontrer cette fois le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, mercredi après-midi à Brest.

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