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Elles font pousser des légumes dans la rue à Schaerbeek: "A charge égale de pots d’échappement, ici, au moins, il n’y a pas de pesticides"

Notre RTL Conso de la semaine s'intéresse au jardinage et à nos potagers. Une activité qui revient en force avec les beaux jours, y compris en ville, comme l’expliquent Simon François et Pascal Noriega.

Et si on récoltait des légumes dans votre potager ? Notre équipe a posé la question à quelques citadins... "J’habite en ville, en appartement, donc forcément je n’ai pas de potager", "On n’a pas vraiment le temps, avec le travail, et tout ça. On a juste envie d’une chose, c’est rentrer chez soi et vite acheter ses légumes", "Je pense que sur les toits ça doit être possible, et puis il y a toujours des petits coins de verdure, donc oui, ça peut être possible".


"Il ne faut que quelques mètres carrés"

Catherine et Joëlle sont voisines et prouvent que c'est possible. Leur potager à elle se situe devant leur maison à Schaerbeek. Il s’agit de deux carrés de terre qui servent de dispositifs ralentisseurs pour les voitures. Depuis trois ans, ils fournissent également des courgettes, de la rhubarbe, des aromates, et même des raisins. Le tout, disponible gratuitement pour tous les habitants de la rue. "J’avais vraiment envie de montrer à chacun qu’il ne faut pas grand-chose comme terrain, parce qu’on a toujours l’idée d’un gros potager, mais il faut quelques mètres carrés de terre pour faire pousser des choses comestibles, et des bonnes choses, même en ville", explique Catherine Piette.


"Au moins ici, il n'y a pas de pesticides"

Catherine et Joëlle ont obtenu l’autorisation de la commune d’exploiter ce parterre. Cultiver des aliments comestibles dans l’espace urbain, c’est une tendance qui nous vient d’Angleterre. L’objectif est avant tout pédagogique : démontrer que l’agriculture urbaine, c’est bon pour la santé, même lorsque les légumes poussent à hauteur des pots d’échappement. "Est-ce que vous, ça vous fait peur de manger des légumes dans les champs, qui poussent à côté du Ring ? Non, vous ne savez même pas où ils ont poussé quand vous les achetez. Et en plus, en général, il y a des pesticides dessus. Donc je dirais, à charge égale de pots d’échappement, ici, au moins, il n’y a pas de pesticides", explique Catherine Piette.


Ils produisent de quoi nourrir 270 personnes toute l’année sur moins d’un hectare

A Watermael-Boitsfort, il existe une ferme urbaine située au cœur d’une cité sociale. Ici, pour 300 à 400 euros par an, on propose 10 types de légumes chaque semaine aux 270 membres. Un jardin potager organisé en libre-service. "Il est marqué ici tous les légumes qu’ils peuvent récolter cette semaine, avec la position où il se trouvent et des petites remarques pour ceux qui ne connaissent pas encore très bien ce qu’il faut faire", explique Martin Philippart, ingénieur agronome de la ferme du chant des cailles.

L’asbl emploie trois maraichers. Leur challenge : produire de quoi nourrir 270 personnes toute l’année sur moins d’un hectare. La solution : le travail à la main. "Pour pouvoir intensifier, rapprocher les légumes, les mettre les plus proches possible et avoir des petits outils qui passent entre les légumes", ajoute l’ingénieur agronome.

Cultiver sur de petites parcelles, c’est la contrainte des jardiniers citadins. Pour économiser de l’espace, privilégiez les plantes montantes comme les pois mange-tout et les tomates. Avec un peu de patience et d’entretien régulier, le jardinage, même en ville, est à la portée de tous.

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