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Enquête ouverte en 2016 sur les centres dentaires low cost Dentexia: le fondateur mis en examen

Le fondateur des centres dentaires low cost Dentexia a été mis en examen et placé en détention provisoire, ainsi que deux personnes, dans l'enquête judiciaire ouverte en 2016 après des plaintes de patients mal soignés ou abandonnés en cours de traitement, a appris l'AFP vendredi de source judiciaire.

Pascal Steichen, un ancien consultant qui avait lancé cette chaîne, a été mis en examen jeudi et placé en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet de Paris.

Les juges d'instruction qui l'ont entendu après sa garde à vue le soupçonnent de plusieurs infractions: "pratique commerciale trompeuse", "tromperie aggravée", "blanchiment en bande organisée", "banqueroute", "abus de confiance", "abus de biens sociaux", "fraude fiscale" et "escroquerie en bande en organisée".

Egalement dans le viseur, son épouse a été mise en examen jeudi, notamment pour recel d'escroquerie en bande organisée. Le trésorier de Dentexia a quant a lui été mis en examen vendredi notamment pour "tromperie aggravée", "pratique commerciale trompeuse", "blanchiment en bande organisée", "fraude fiscale" et "escroquerie en bande organisée". Ils ont tous les deux été placés sous contrôle judiciaire.

Ces premières mises en examen marquent une avancée dans l'enquête sur les centres Dentexia, aujourd'hui liquidés, conduite depuis juillet 2016 par des juges d'instruction parisiens.

Dentexia s'était retrouvé dans le collimateur de la justice après des plaintes de patients mal soignés ou abandonnés en cours de traitement et qui demandent réparation.

A ce jour, 1.553 plaintes de patients ont été enregistrées dans ce dossier instruit par des magistrats du pôle santé publique à Paris et des juges de la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris, compétente en matière de criminalité organisée.

Dentexia a été créée par Pascal Steichen, sous la forme d'une association. Son concept: salarier les dentistes, les concentrer sur les soins grâce à l'emploi en nombre d'assistantes et rationnaliser les actes, en regroupant notamment en un seul rendez-vous ce qui pourrait être fait en plusieurs.

L'enquête des juges d'instruction porte à la fois sur les conditions dans lesquelles ce modèle économique s'est effondré et sur les défauts dans les soins, a expliqué une source proche de l'enquête à l'AFP.

L'information judiciaire a été ouverte pour pratique commerciale trompeuse, tromperie aggravée, exercice illégal de la profession de chirurgien-dentiste, violences suivies de mutilation ou infirmité permanente, blessures involontaires, escroquerie en bande organisée, abus de confiance, banqueroute et blanchiment.

Elle porte notamment sur les centres qui étaient ouverts à Paris, Colombes, Lyon, Vaulx-en-Velin et Châlon-sur-Saône.

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