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Grève dans les Ehpad: "il y aura du monde", prédit Martinez

"Je peux vous assurer qu'il y aura du monde" pour la journée d'action organisée mardi dans les d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), prévient dimanche Philippe Martinez (CGT) dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France.

Concédant que la mobilisation contre les ordonnances réformant le droit du travail n'a "pas été un franc succès", M. Martinez estime que la mobilisation dans les Ehpad sera un "exemple intéressant" de ce qu'il faut faire pour réussir une contestation.

Son syndicat a "fait monter la mayonnaise" depuis "un an", avec "des mobilisations, maison de retraite par maison de retraite, sur des questions concrètes d'emploi, de conditions de travail", explique-t-il. "Maintenant, on est en capacité d'organiser une journée d'action de l'ensemble" et "je peux vous assurer qu'il y aura du monde", prédit-il.

"Cette stratégie", selon lui, "il faut l'appliquer dans tous les métiers".

Les représentants des personnels ont appelé à une grève nationale inédite dans les Ehpad mardi, pour réclamer plus de moyens. Ce mouvement est unitaire, regroupant CGT, CFDT, FO, Unsa, CFTC, CFE-CGC et SUD, avec le soutien de l'association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) et d'associations de retraités.

Selon Philippe Martinez, la mobilisation contre les ordonnances, quant à elle, n'a pas pris parce que "certains salariés" ne se sont "pas (sentis) concernés" par les "mots d'ordre nationaux". "Pour une mobilisation efficace, il faut d'abord travailler sur la réalité des travailleurs pour faire ensuite la liaison avec les enjeux nationaux".

En ce qui concerne les réformes à venir, le leader de la CGT prévient : "pas touche aux régimes spéciaux" de retraite. Si le gouvernement veut les supprimer, la mobilisation "se fera spontanément".

Pour M. Martinez, les régimes spéciaux ne sont pas "un privilège". Il accuse le président Emmanuel Macron de vouloir opposer "les retraités, qui seraient aisés et iraient se dorer la pilule à Miami, aux jeunes qui galèrent", alors que "la réalité, c'est qu'il y a de plus en plus de retraités pauvres, obligés de travailler".

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