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Hôpital psy de Rouen: le dialogue reprend avec l'Agence régionale de santé

Une délégation intersyndicale de l'hôpital psychiatrique de Rouen, dont quatre agents sont toujours en grève de la faim, a été reçue par la direction de l'Agence régionale de santé (ARS), qui travaille à un "protocole de sortie de crise", a-t-on appris mercredi.

L'intersyndicale CFDT, CGT et CFTC réclame la création de 52 postes d'aides-soignants et d'infirmiers dans cet hôpital public de Sotteville-lès-Rouen, en banlieue rouennaise, afin de faire face à une "surpopulation chronique" et à une "dégradation des conditions de travail et d'accueil".

Les représentants syndicaux ont été reçus mardi soir par la directrice de l'ARS de Normandie, Christine Gardel, une première depuis le début de la grève de la faim de plusieurs agents entamée le 21 mai. Une nouvelle rencontre est prévue ce mercredi à 18H00.

"Les négociations sont en cours et nous travaillons à la rédaction d'un protocole de sortie de grève", a indiqué l'ARS à l'AFP. Quatre agents sont toujours en grève de la faim, tandis que quatre autres ont suspendu leur action, dont un est toujours hospitalisé.

Interrogée mercredi sur France Inter, Christine Gardel a exclu de démissionner, indiquant que la discussion entamée mardi avait été "très calme et très posée" et avait porté sur trois thématiques: la prise en charge des détenus, celle des adolescents et celle des personnes dépendantes à l'alcool et aux drogues. Sur ces trois thématiques "on est en négociation, il y aura des créations de postes", a indiqué Mme Gardel.

L'intersyndicale demande une solution immédiate pour l'hospitalisation des patients mineurs aujourd'hui reçus selon elle dans des unités pour adultes.

"Pour les adolescents, l'hospitalisation, c'est vraiment la dernière limite (...). Nous allons créer des équipes mobiles pour que les soignants puissent aller au domicile des adolescents", a indiqué la directrice de l'ARS sur France Inter.

Mais les syndicats sont toujours réservés. "Pour nous, ce n'est pas du tout le début d'une négociation, on est encore très loin des besoins et il n'y a pas de proposition de création de postes", a déclaré à l'AFP Sébastien Ascoet, délégué syndical CGT.

"Le calendrier s'est accéléré mais on nous ressort des projets qui étaient déjà dans les cartons. L'unité pour adolescents, ça fait 10 ans que nous la demandons et deux audits l'ont déjà inscrite dans les recommandations", poursuit-il.

Une assemblée générale du personnel est prévue à 14H15.

Une rencontre est également prévue jeudi matin avec les trois émissaires dépêchés par la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour tenter de déminer le conflit.

En 2016 l'effectif équivalent temps plein de l'hôpital était de 1.951 personnes.

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