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Hôpitaux: Macron, interpellé par des infirmières, promet des mesures "très importantes"

Pris à partie jeudi par des infirmières lors de sa visite au CHU de Rouen, Emmanuel Macron a promis jeudi de prochaines "décisions très importantes", qu'il annoncera "d'ici l'été", pour améliorer la situation dans les hôpitaux.

"Nous déciderons des investissements nécessaires mais cela impose aussi de se réorganiser", a-t-il dit à des journalistes après une visite consacré au dépistage précoce de l'autisme.

Quelques minutes plus tôt, il avait été interpellé par deux infirmières qui protestaient contre la baisse des moyens des hôpitaux.

"Il y a 3-4% d'augmentation de croissance d'activité et -2% de budget pour la santé cette année", a critiqué l'une.

"L'activité des hôpitaux en France a baissé de 2% alors qu'on augmente les budgets"", a rétorqué la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

"Ce n'est pas vrai, il n'y a pas moins d'activité, y a des patients qu'on peut pas" suivre, s'est indignée l'infirmière.

"Les budgets sont en hausse", est intervenu le chef de l'Etat. "Je peux vous le dire les yeux dans les yeux, j'assume ces choix". "Mais ce serait faux de dire qu'on peut dépenser l'argent, comme ça, sans regarder. Il faut le dépenser intelligemment et efficacement", a-t-il ajouté.

"Des postes, des postes, parce qu'on manque de personnel !", s'est écrié l'autre infirmière.

"Il y a des catégories de postes où il faut le faire (...) et des réorganisations à faire", a concédé le président. Ce à quoi l'infirmière a craint que "les réorganisations, c'est des fermetures et des suppressions de postes".

"Non, on en est loin aujourd'hui", dément Emmanuel Macron, ajoutant: "vous parlez, je vous écoute, et j'ai la courtoisie -alors que vous ne m'avez pas serré la main- de vous répondre et de parler avec vous". "Moi, je ne vous serrerai pas la main, pour moi vous êtes ...." "Non parce que moi je suis courtois", la coupe Emmanuel Macron, "vous non !".

Devant les journalistes, il a ensuite livré quelques éléments du prochain plan sur les hôpitaux prévu cet été.

"Le tarif à l'activité a montré ses limites, on souhaite l'abandonner. On doit répondre à ces situations critiques. Nous serons au rendez-vous", a-t-il assuré, rappelant que le gouvernement a lancé cet automne des "états généraux de l'hôpital".

Interrogé par des journalistes sur la grève à la SNCF, il s'est aussi brièvement exprimé, avec prudence. "Il y a toujours des inquiétudes, parfois légitimes. Il y a des sujets sur lesquels le gouvernement a fait des annonces et qui font l'objet de réactions, de protestations qui sont totalement légitimes et qui supposent un travail d'explication continu de la part du gouvernement".

Mais les mouvements sociaux "ne doivent pas empêcher le gouvernement de gouverner", a-t-il conclu.

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