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Hôpitaux: mille médecins et cadres de santé sonnent l'alerte

Faire "toujours plus avec toujours moins": un collectif de mille médecins hospitaliers et cadres de santé s'alarment de la "nouvelle cure de rigueur budgétaire" imposée aux hôpitaux, dénonçant une "baisse de la qualité des soins", dans une tribune publiée mardi par le quotidien Libération.

Avec 1,6 milliard d'euros d'économies à réaliser en 2018, le budget des hôpitaux n'augmentera que de 2%, soit moitié moins que leurs charges, rappellent les signataires de la tribune lancée par les professeurs André Grimaldi, Jean-Paul Vernant et le docteur Anne Gervais.

"Les hôpitaux sont donc condamnés à augmenter sans cesse leur activité tout en réduisant le nombre de leurs personnels", expliquent-ils.

"Ce +toujours plus avec toujours moins+ entraîne une dégradation des conditions de travail, provoquant épuisement et démotivation des soignants et en conséquence, une baisse de la qualité des soins", estiment les professionnels hospitaliers.

Saluant la volonté de la ministre de la Santé Agnès Buzyn de revoir le mode de financement des hôpitaux, qui repose sur la tarification à l'activité (T2A) et a, selon les propos de la ministre, "fait croire à l'hôpital public qu'il devait se sentir une âme d'entreprise", ils exposent leurs "cinq conditions" à "l'amélioration de la pertinence des soins".

Limitation de la T2A "aux soins standardisés et programmés", "stabilité des tarifs correspondant aux coûts réels", introduction d'autres de modes de financement (prévue par le gouvernement et déjà engagée par le précédent) font ainsi partie de leurs revendications. Comme le maintien dans chaque unité de soin d'un "taux de soignants présents" ou un regroupement "pertinent" de l'activité selon les territoires.

"François Hollande avait promis l’abandon du +tout-T2A+, Emmanuel Macron a fait la même promesse", rappellent les signataires. "Il faut maintenant agir vite avant qu'il ne soit trop tard !", insistent-ils.

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