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L'agriculture intensive en partie responsable du réchauffement climatique: des recherches pour inverser la tendance

Les agriculteurs se mobilisent pour lutter contre le réchauffement climatique. En Wallonie, leur activité est responsable de 13% des émissions de gaz à effet de serre. Mais les inondations et sécheresses font aussi souvent des fermiers et éleveurs les premières victimes du climat. Comment s'y prennent-ils pour réduire leur impact sur la planète?

Dans l’agriculture, l’élevage représente la moitié des émissions de gaz à effet de serre. Le principal problème réside dans le méthane émis par les bovins. Ce gaz est considéré comme 25 fois plus polluant que le CO2. À Gembloux, des chercheurs travaillent sur des solutions, notamment nutritionnelles.

"On voit qu'avec certains aliments, comme des graines de lin extrudées, on peut diminuer la production de méthane d'à peu près 15%. En plus, il y a un intérêt nutritionnel car la graine de lin est riche en oméga 3 et va en enrichir le lait. Cela démontre que les aspects de qualité et d'environnement sont tout à fait compatibles", se réjouit Eric Froidmont, chercheur au centre wallon de recherches agronomiques.

Nous observons aussi dans l'étable où nous nous trouvons un étrange appareil disposé sur le dos d'une vache. Il permet de calculer les émissions de chaque race de vaches. Pour, dans le futur, éventuellement favoriser celles qui polluent le moins.

Les chercheurs travaillent également sur les abeilles. Un insecte qui souffre des pesticides agricoles. La solution consiste bien sûr à les réduire. Mais pas seulement. "On peut aussi renforcer la présence de ressources nutritionnelles dans l'environnement, notamment avec l'aménagement de bandes de fleurs, mais tout ça doit être réfléchi en concertation avec les agriculteurs", expose Louis Hautier, également chercheur au centre wallon de recherches agronomiques.

Mais ces agriculteurs sont-ils justement prêts à installer ces fleurs en bord de champ et de faire des efforts pour le climat ? Et bien, c’est dans leur intérêt.

"On est en première ligne au niveau des risques liés aux changements climatiques. On craint évidemment les longues sécheresses, longues pluies ou tempêtes. Notre métier dépend du climat et de la météo", dit Adrien Paquet, agriculteur. Toutes ces solutions dans l’agriculture devaient être exposées à des jeunes qui se mobilisent pour le climat. Ce mercredi matin, seuls 4 avaient répondu présents.

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