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L'Assemblée adopte le projet de budget 2020 de la Sécu par 339 voix contre 188

L'Assemblée nationale a adopté mardi en première lecture le projet de budget 2020 de la Sécurité sociale, troisième du quinquennat d'Emmanuel Macron, par 339 voix contre 188 et 23 abstentions.

Les députés de la majorité LREM-MoDem ont apporté leur soutien, à l’exception de quatre "marcheurs" et deux députés MoDem qui se sont abstenus, tandis que les autres groupes politiques ont très majoritairement voté contre, formulant des inquiétudes sur la situation des hôpitaux et jugeant le budget "pas à la hauteur" de la crise.

Stéphanie Rist (LREM) a défendu "un projet de responsabilité et de promesses", Nathalie Elimas (MoDem) estimant qu'il s'inscrit dans la volonté de "plus de justice sociale".

Si Paul Christophe (UDI-Agir) a salué "des intentions positives", soulignant que son groupe était partagé, les autres groupes ont voté contre quasi-unanimement, comme les élus RN non-inscrits.

Jean-Pierre Door (LR) a notamment dénoncé un "projet de loi massivement rejeté" par le secteur avec une "dotation insuffisante" pour l'hôpital pour permettre "une sortie de crise". Il a surtout fustigé une "rupture avec l'autonomie de la Sécurité sociale telle qu'elle avait été édifiée en 1945", avec la non-compensation par l'Etat des mesures d'urgence en réponse à la crise des "gilets jaunes".

De ce budget, "on ne retiendra finalement pas les quelques bonnes mesures" comme le congé indemnisé pour les aidants, mais "l'unanimité qu'il fait contre lui en raison de ses manquements", a jugé Gisèle Biémouret (PS).

Elle a dénoncé une demande d'économies "toujours croissante à l'hôpital public", Pierre Dharréville (PCF), jugeant le secteur pas en mesure "d'absorber un nouveau choc", tandis que Jean-Luc Mélenchon (LFI) notait que "la France est inflammable".

Philippe Vigier (Libertés et Territoires) a aussi critiqué un texte dont le gouvernement "reconnaît de lui même qu'il n'apporte pas les réponses espérées".

Lors des questions au gouvernement, peu avant le vote, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait insisté sur sa volonté de "rendre à l'hôpital public ses lettres de noblesse". Elle a annoncé la semaine dernière un "plan de soutien" pour l'hôpital avec "des moyens associés" présenté "dans le courant du mois de novembre".

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