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La course vers la Lune captive toujours autant: comment l'expliquer?

On s'apprête à fêter les 50 ans du premier pas de l'homme sur la Lune avec une certitude: on y retournera bientôt. Plusieurs grandes nations s’intéressent, aujourd'hui à la Lune. Mais pourquoi ? Avec quels enjeux : politiques, économique ou scientifiques ?

La première Nation à vouloir retourner sur la Lune est aussi la première à y avoir posé les pieds. Donald Trump l'a encore affirmé récemment. "Sous mon administration, nous rétablissons la grandeur de la Nasa et nous retournerons sur la Lune puis Mars", a-t-il twitté. 

Le programme Artemis remplace le programme Apollo. L'alunissage est prévu pour 2024. Y poser les pieds est donc une mission politique. La Chine en a envie, les Russes également. Cela s'explique par plusieurs raisons. 

"Pour le prestige américain et peut-être le fait aussi, comme c'était le cas dans les années 60, d'essayer de contrebalancer le développement de l'autre puissance spatiale qu'est la Chine", débute Christian Barbier, chef de projet au centre spatial de Liège. 

L'autre argument est commercial. Ce que l'on appelle les terres rares sont en réalité très abondantes et faciles d'accès sur la Lune. Des entreprises américaines, israéliennes, chinoises ou indiennes envisagent leur exploitation. Mais ceci a un prix. Pour y parvenir, elles s'intéressent donc au tourisme. 


"Le vaisseau martien sera gigantesque"

"On peut redouter que le site où Apollo s'est posé devienne un site touristique, qui serait pollué comme nos sites touristiques", indique Christian Barbier, chef de projet au centre spatial de Liège.

Enfin, la dernière raison est plus scientifique. La gravité y est plus faible et décoller depuis la Lune pour entreprendre le long voyage vers Mars serait donc bien plus simple. "Le vaisseau martien sera gigantesque. Il faut l'assembler dans l'espace. On pourra penser à utiliser une base lunaire comme une sorte de garage où l'on assemblerait les éléments du vaisseau spatial martien", précise Christian Barbier.

C'est la première fois depuis près de 10 ans que ce scientifique se remet à vibrer. Il va retrouver l'aventure humaine d'un voyage en direction de la Lune. Et il est convaincu que des vocations vont naître grâce à cette aventure prévue dans moins de 5 ans. 

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