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La FWA demande une réduction de la population de sangliers à hauteur de 80%

(Belga) A l'initiative de la Fédération wallonne de l'Agriculture (FWA), quelque 150 agriculteurs, selon la police, ont manifesté mercredi de 11h00 à 13h00 devant le cabinet du ministre compétent, René Collin, à Namur. Alors que celui-ci a annoncé mardi que l'objectif de la Région wallonne est de réduire la population de sangliers à hauteur de 50% d'ici avril 2020, ils souhaitent eux atteindre 80%. Une réunion a été tenue en urgence afin que chaque partie puisse exprimer sa position. La Fédération Inter-Environnement Wallonie et des représentants de la filière bois étaient aussi autour de la table.

Les agriculteurs redoutent les conséquences de la peste porcine africaine pour leurs élevages et rappellent que les sangliers causent de nombreux dégâts sur leurs exploitations avec d'importantes pertes économiques. "Nous sommes assis sur une bombe sanitaire", a déclaré Yvan Hayez, secrétaire général de la FWA. "La surpopulation globale de sangliers augmente le risque de contamination des élevages porcins, il faut des mesures plus fortes." Outre l'augmentation des quotas de prélèvements imposés aux chasseurs, la FWA demande que de nouveaux moyens soient mis en oeuvre pour les atteindre et les contrôler. Arriver à 50% dans le contexte actuel lui semble impossible, d'autant plus que certains chasseurs ne respectent pas les règles à ses yeux. Or, la fédération souhaite atteindre 80%. Ain d'y arriver, elle demande notamment l'interdiction totale du nourrissage en dehors du plan peste porcine africaine. Pour Inter-Environnement Wallonie, la prolifération des sangliers a beaucoup d'impact sur la biodiversité. Les exploitants forestiers sont aussi concernés, puisque les sangliers occasionnent de gros dégâts sur leurs terres et celles situées dans la zone infectée ne sont plus accessibles. Pour le ministre de l'Agriculture, atteindre 50% est effectivement ambitieux. "J'aurais pu annoncer 80% mais il faut rester réaliste", a-t-il déclaré. "Nous avons déjà pris de nouvelles mesures et nous allons continuer à en prendre." Chaque territoire concerné par les sangliers devra se soumettre à trois journées de chasse collectives en janvier et février. L'organisation de chasses collectives va également être simplifiée. En outre, le ministre a requis de son administration un monitoring continu des tableaux de chasse ainsi qu'une évaluation du taux de reproduction des sangliers dans vingt territoires représentatifs. Le tir de nuit en plaine ou une interdiction du maintien des cultures de maïs après les dates de récoltes sont également envisagés. Concernant l'interdiction totale du nourrissage, M. Collin se dit ouvert à la discussion après la période de chasse en cours. Il rappelle néanmoins que le nourrissage permet de réunir les sangliers et donc de plus facilement les prélever. "La problématique de la surpopulation de sangliers ne doit pas attiser quelconque polémique. C'est un effort collectif et durable qui permettra de concrétiser nos objectifs", a-t-il conclu. (Belga)

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