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La mobilisation des anti-pass sanitaire encore en baisse

"Contre Macron et ses mesures liberticides": la mobilisation anti pass sanitaire a enregistré une nouvelle baisse samedi où quelque 60.000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, ont arpenté les rues de nombreuses villes, lors du onzième épisode hebdomadaire.

Environ 63.700 manifestants dont 7.200 à Paris, ont été recensés à 18H00 par le ministère, pour 197 actions au total. La semaine dernière, à la même heure, Beauvau avait comptabilisé 80.500 participants dont 6.000 à Paris pour 199 actions. Ils étaient 237.000 participants le 7 août au plus fort de la mobilisation.

Dans la capitale, où quatre cortèges devaient arpenter les rues, quelques milliers de personnes, dont de nombreux "gilets jaunes", ont manifesté entre la gare de Lyon (XIIe arr.) et le Sacré Coeur (XVIIIe); des tensions ont eu lieu au moment de la dispersion. D'autres ont répondu à l'appel de Florian Philippot (extrême droite) dans l'ouest plus cossu.

"Je manifeste contre Macron et ses mesures liberticides. Moi, je ne suis pas vacciné, je n'ai pas confiance, mais je serai peut-être obligé si les tests deviennent payants", a relaté Tristan, retraité de 72 ans, "gilet jaune de la première heure".

La baisse a été particulièrement sensible dans le sud-est. A Marseille, quelque 800 manifestants, selon la préfecture, ont défilé. Il s’agit de la plus faible participation dans la cité phocéenne depuis le premier épisode de ce mouvement, le 17 juillet. Il y a une semaine, il y avait encore 1.500. Et jusqu'à 6.000 en août.

Les manifestants étaient 1.000 à Toulon, après avoir été jusqu'à 22.000 en août, et 1.500 à Nice (où ils furent jusqu’à 10.000).

A Nice, des manifestants se sont rassemblés, en marge du cortège, à proximité du domicile du maire Christian Estrosi. Ils ont été "maintenus à distance", a indiqué une source policière à l’AFP, ajoutant qu’ils s’étaient dispersés après "usage de la force". M. Estrosi, qui avait appelé cette semaine à ce que cessent ces manifestations dans le centre-ville, a jugé sur Twitter "inqualifiable" de s’en prendre à son "foyer familial".

-Pass étendu le 30 septembre-

La mobilisation était également en baisse à Nantes (1.100) et Rennes (650).

A Bordeaux, plus d’un millier de personnes ont défilé, selon la police – contre près de 3.000 au début du mois - derrière une banderole géante "Liberté, vérité, souveraineté". Aurore Laurent, une vendeuse de 24 ans, a qualifié l’application du pass sanitaire de "chantage inadmissible" .

Selon les chiffres communiqués par les préfectures, 2.000 personnes ont manifesté à Montpellier, 1.200 à Strasbourg, un millier à Lyon, 950 à Metz, 900 à Lille (contre 2.100 la semaine dernière) et 650 à Nancy.

A Reims, la préfecture a décompté 650 manifestants. Selon France Bleu, le chanteur Francis Lalanne a pris la tête du cortège.

Un projet de loi pour proroger le pass sanitaire au-delà du 15 novembre sera présenté le 13 octobre en Conseil des ministres.

Ce pass est devenu obligatoire le 21 juillet dans les lieux accueillant plus de 50 personnes. Il a ensuite été étendu aux hôpitaux sauf urgences, aux bars et restaurants, aux grands centres commerciaux sur décision préfectorale et le 30 août aux 1,8 million de salariés au contact du public.

Le 30 septembre, il doit être étendu aux 12-17 ans.

Cette nouvelle journée de mobilisation a eu lieu alors que plus de 50 millions de français ont reçu au moins une injection du vaccin et que la décrue des malades du Covid-19 se poursuit en France: vendredi 8.107 personnes étaient hospitalisées contre plus de 9.000 une semaine auparavant. Parmi ces patients, 1.586 se trouvaient en soins intensifs.

Le gouvernement a annoncé mercredi la levée à partir du 4 octobre de l'obligation du port du masque à l'école primaire dans les départements les moins touchés par l'épidémie du Covid-19.

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