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La semaine de la maladie de Verneuil, qui touche un Belge sur 100, veut casser les tabous

(Belga) Plus de 110.000 Belges, dont 75% de femmes, sont touchés par la maladie de Verneuil, aussi appelée hidrosadénite suppurée (HS). Car l'approche de l'été est surtout synonyme de période difficile pour les patients atteints de cette maladie inflammatoire de la peau, la semaine de la maladie de Verneuil aura lieu à partir de ce lundi afin d'informer sur cette affection encore trop peu connue. Abcès douloureux, purulents et odorants sont souvent perçus comme lié à un manque d'hygiène, à tort.

La maladie de Verneuil se caractérise par des zones d'inflammation généralement situées dans les plis corporels (aisselles, aine, fesses, sous les seins ou encore à l'intérieur de cuisses). Ces zones d'inflammation présentent souvent des lésions douloureuses, kystes ou abcès, suivant l'état de gravité de la maladie. Les abcès provoquent des écoulements qui s'accompagnent d'une odeur qui rend la maladie très handicapante socialement. Si l'affection est du coup souvent perçue comme liée à un manque d'hygiène, il s'agit en réalité d'une maladie inflammatoire provoquée par un dysfonctionnement du système immunitaire. De plus, la maladie de Verneuil est encore trop souvent sous-diagnostiquée, souligne l'entreprise AbbVie, à l'initiative de la campagne. Sept années sont en moyenne nécessaires pour établir un diagnostic. Médecin généraliste, urgentiste, chirurgien ou gynécologue sont généralement consultés en première intention, mais ceux-ci "ne reconnaissent pas l'hidrosadénite et l'identifient comme une maladie infectieuse, alors qu'il s'agit d'un phénomène inflammatoire. Cela amène souvent le patient à errer entre différents médecins et services", explique la Professeur Del Marmol, chef du service de dermatologie à l'hôpital Erasme. La campagne souhaite inciter les citoyens à effectuer un diagnostic en ligne (https://hs-online.be/) et à en apprendre plus sur la maladie. (Belga)

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