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Le "raw foodisme" de Médor et Tigrou n'est pas sans risque

Manger cru, c'est fréquent chez les chats et les chiens mais pas sans risque: outre sa dose de viande quotidienne, Médor risque bien d'ingurgiter (mais aussi de transmettre) de nombreuses bactéries, dont certaines résistantes aux antibiotiques, selon une étude publiée mercredi.

L'alimentation à base de viande crue (dite BARF) fait de plus en plus d'adeptes chez les propriétaires des 140 millions de chats et de chiens d'Europe.

Certains y voient le secret des dents saines, d'un pelage brillant, voire d'une santé de fer. D'autres un moyen d'éviter les additifs des pâtés et croquettes ou de revenir à l'alimentation originelle de ces chasseurs carnivores.

Mais Magdalena Nüesch-Inderbinen, de l'université de Zurich, tire la sonnette d'alarme: "les BARF peuvent contenir des bactéries pathogènes ou résistantes aux antibiotiques", et représenter un risque pour nos amis à quatre pattes et pour nous-mêmes.

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont analysé 51 portions d'alimentation pour animaux de compagnie à base de viande crue, commercialisée en Suisse.

Résultat: 37 d'entre elles (73%) avaient un taux d'Enterobacteriaceae supérieur aux normes fixées par la réglementation européenne.

Deux (4%) étaient contaminées par des salmonelles, responsables de troubles gastro-intestinaux (diarrhée, vomissements) chez les animaux et les humains.

Et trente-deux, soit largement plus de la moitié des échantillons, contenaient des bactéries résistantes aux antibiotiques et pouvant être transmises à l'homme, comme par exemple Escherichia Coli, une bactérie susceptible de provoquer des troubles graves.

"La résistance aux antibiotiques est un problème qui affecte la société dans son ensemble. Il est important d'identifier les sources de dissémination qui présentent un risque pour la santé animale et publique", note Magdalena Nüesch-Inderbinen.

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