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Les dentistes s'engagent à un "reste à charge zéro" pour certaines prothèses

Deux syndicats de dentistes se sont prononcés en faveur d'une nouvelle convention avec l'Assurance maladie, ouvrant la voie au remboursement intégral de certaines prothèses dans le cadre du "reste à charge zéro" promis par Emmanuel Macron.

"On a accepté de signer cette convention, qui va dans le bon sens même si elle ne résout pas tous les problèmes", a déclaré vendredi Thierry Soulié, président de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD).

La signature du texte devrait être effective "d'ici trois semaines", a-t-il ajouté.

Jeudi, l'Union dentaire avait également donné mandat à son président, Philippe Denoyelle, "pour signature de cette convention", selon un message publié sur le site internet du syndicat.

L'accord, négocié depuis septembre, a fait l'objet d'une ultime séance de discussion la semaine dernière. A cette occasion, la FSDL, premier syndicat de la profession, a quitté la table en rappelant son opposition au "reste à charge zéro", accusé d'encourager "un modèle d'efficience low-cost".

La signature de la CNSD et de l'Union dentaire sera toutefois suffisante pour valider la nouvelle convention, qui s'appliquera à tous les dentistes.

Ce document prévoit de plafonner les prix de la majorité des prothèses dentaires, en contrepartie d'une revalorisation des "soins conservateurs" (traitement des caries, détartrage par exemple) et de la création de nouveaux actes. Dans l'ensemble, le gain net pour les dentistes sera à terme supérieur à 230 millions d'euros par an.

Les premières mesures entreront en vigueur au 1er avril 2019, puis certaines prothèses seront remboursées à 100% à partir du 1er janvier 2020.

D'ici 2023, ce "reste à charge zéro" doit être étendu à près de la moitié (46%) des prothèses dentaires, tandis qu'un quart (25%) bénéficiera d'un "reste à charge modéré" avec des prix plafonnés. Les autres actes (29%) resteront à tarifs libres.

"Cette convention est une étape. On ne peut pas passer d'un coup du tout curatif au tout préventif mais on tend vers ce système", a estimé M. Soulié.

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