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Les feux contenus au Portugal et en Corse, mais le risque demeure

Les feux violents qui faisaient rage au Portugal et dans l'île française de Corse étaient contenus samedi en fin d'après-midi mais le risque de reprises restait élevé en raison des températures caniculaires.

En Corse, plusieurs incendies ont ravagé quelque 2.000 hectares de maquis sans faire de victimes. Dans la nuit, un homme "soupçonné d'avoir provoqué cinq départs de feu à Bastia", une ville de 40.000 habitants dans le nord-est de l'île, a été placé en garde à vue, a-t-on appris samedi auprès du préfet de Haute-Corse, Gérard Gavory.

Au Cap Corse, la pointe septentrionale où s'est propagé le premier incendie parti dans la nuit de jeudi à vendredi, le feu était désormais "contenu mais pas maîtrisé", a indiqué à l'AFP la préfecture, précisant qu'il "ne présente plus une menace pour les habitants".

A Sisco, près de 180 sapeurs-pompiers, renforcés par des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône et marins-pompiers de Marseille, poursuivaient leur travail avec l'aide de trois Canadair et quatre Traker.

Face à la progression des flammes dans ce secteur, près d'un millier de personnes -- pour la plupart des campeurs ou des randonneurs empruntant le très touristique sentier GR20 -- avaient dû être évacuées vers des écoles ou confinées dans des refuges, a précisé le préfet.

"On était dehors toute la nuit", a confié à l'AFP Bernard Weber, un touriste de 60 ans. "Il y avait des grosses flammes de partout. A 1.200 mètres d'altitude, toute la crête était enflammée", s'est désolé ce retraité.

- Risque de nouveaux foyers -

Au Portugal, les pompiers également mobilisés par centaines depuis plusieurs jours, sont parvenus à maîtriser samedi les deux incendies majeurs qui faisaient encore rage dans le centre, mais le risque de nouveaux foyers restait élevé.

Le feu de forêt qui ravageait la région d'Abrantes depuis mercredi été maîtrisé samedi en début d'après-midi, a annoncé la Protection civile. La progression des flammes a été stoppée, mais plus de 500 pompiers, près de 200 véhicules et trois hélicoptères restaient mobilisés autour des collines situées au nord de cette ville du district de Santarém, afin de maîtriser d'éventuelles reprises de feu.

Le foyer d'Alvaiazere, qui s'était déclaré la veille dans la région de Leiria, a également été circonscrit samedi. Plus de 200 pompiers, 80 véhicules et un avion bombardier d'eau œuvraient toujours à son extinction totale.

En raison de prévisions météo marquées par des températures approchant les 40 degrés, le niveau d'alerte orange, quatrième échelon de gravité sur cinq, restera en vigueur au moins jusqu'à la fin de la journée de lundi, a indiqué samedi la porte-parole de la protection civile, Patricia Gaspar.

"Le Portugal a enregistré hier (vendredi) le plus grand nombre de feux de forêt en une seule journée" depuis le début de l'année, avec 220 départs d'incendie, a-t-elle souligné.

A la mi-juin, un gigantesque brasier avait fait 64 morts et plus de 200 blessés près de Pedrogao Grande, ravageant pendant cinq jours cette région du centre du Portugal avant d’être maîtrisé.

Depuis mi-juillet, le Sud-Est de la France et la Corse connaissent également des incendies à répétition qui ont détruit plus de 7.000 hectares de végétation.

Les autorités ont de nouveau appelé la population à la plus grande prudence en Haute-Corse (nord de l'île) et dans le Var (sud de la France), en raison de risques d'incendies liés à une très forte sécheresse et aux fortes rafales de vent prévues.

Plusieurs personnes ont été mises en examen ces dernières semaines dans les enquêtes relatives à ces incendies. Vendredi, un jeune homme soupçonné d'avoir provoqué 16 incendies a été inculpé et placé en détention provisoire.

Le président Emmanuel Macron s'est entretenu samedi au téléphone avec le chef des sapeurs-pompiers de Haute-Corse, le colonel Charles Baldassari, lui exprimant "sa pleine solidarité aux sapeurs-pompiers" et saluant "leur pleine mobilisation".

En début de semaine, les pompiers de Haute-Corse avaient publié une lettre ouverte "aux citoyens et aux incendiaires", faisant état de leur "écœurement", "épuisement", et "surexposition humaine et matérielle".

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