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Les principaux pêcheurs de krill s'engagent à modifier leurs pratiques en Antarctique

(Belga) Une majorité d'entreprises actives dans la pêche au krill en Antarctique s'engagent à cesser de pêcher dans de vastes zones autour de la péninsule antarctique, a annoncé Greenpeace lundi soir à Cambridge. En mars 2018, l'organisation environnementale avait publié un rapport dans lequel elle déplorait les risques environnementaux liés à un secteur en pleine expansion.

Le krill, petit crustacé des eaux froides, se trouve à la base de la chaîne alimentaire de l'écosystème marin de l'Antarctique. Manchots, phoques et baleines, pour ne citer qu'eux, en avalent chaque jour d'impressionnantes quantités, jusqu'à plusieurs tonnes par jour pour la baleine bleue. Mais si cette source de nourriture est abondante, elle est de plus en plus mise sous pression par la pêche intensive. Le krill est apprécié des humains attentifs à leur santé, qui le consomment sous forme d'huile ou de compléments alimentaires, car il est riche en omégas 3. Il est aussi vendu comme aliment pour les poissons d'aquaculture et les animaux domestiques. En concertation avec Greenpeace, cinq entreprises qui affirment représenter ensemble 85% de l'industrie de la pêche au krill en Antarctique ont décidé de cesser de pêcher dans les zones qui font l'objet d'une proposition pour être classées en réserve marine. Ces entreprises, à savoir Aker BioMarine, CNFC, Insung, Pescachile et Rimfrost, soutiennent en outre la création d'un immense sanctuaire marin dans l'océan antarctique. Elles sont toutes membres de l'Association of Responsible Krill Harvesting Companies. La Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) doit se réunir en octobre prochain pour statuer sur la création d'une réserve marine dans cet océan, plus précisément dans la mer de Weddell. Il s'agirait du plus grand sanctuaire marin jamais institué. Les engagements du secteur de la pêche au krill ont été exposés en présence de scientifiques et de l'acteur espagnol Javier Bardem, qui avait participé entre janvier et mars derniers à l'expédition de l'Arctic Sunrise, navire de Greenpeace parti étudier la faune et la flore en mer de Weddell. (Belga)

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