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Marseille : les écoles bientôt équipées de capteurs mesurant la qualité de l'air

Les écoles de Marseille seront bientôt équipées de capteurs pour mesurer la qualité de l'air dans les salles de classe, et inciter à aérer, a annoncé mardi la mairie, lors d'une conférence de presse avec Air Paca.

"A partir de la rentrée scolaire 2018, des capteurs seront progressivement installés dans les 411 écoles de la ville", a affirmé Patrick Padovani, adjoint au maire délégué à la santé.

Ces capteurs, conçus par le Fab lab d'Air Paca, permettront de dire quand le niveau de dioxyde de carbone est trop élevé dans la pièce. Grâce à un code couleur - vert quand la qualité de l'air est bonne, rouge quand il est saturé en CO2 - les élèves et les enseignants pourront réagir, tout simplement en ouvrant les fenêtres.

"Près de 80% des établissements scolaires ne sont pas équipés de ventilation mécanique, donc il est très important d'aérer régulièrement", a rappelé Dominique Robin, directeur de l'institut de surveillance de l'air Air Paca, rappelant qu'un confinement trop élevé pouvait avoir des effets sur la santé des élèves (symptômes liés à l’asthme) et leurs performances cognitives.

Les capteurs n'évalueront que le taux de CO2 dans la pièce, et donc son degré de confinement, mais la qualité de l'air dans les salles de classes est aussi touchée par des polluants extérieurs, comme le démontre l'étude Isaac (Etude internationale de l'asthme et des allergies chez l'enfant), à laquelle a participé Air Paca.

Cette étude, menée en 2016 dans 17 écoles de Marseille, lesquelles avaient déjà été sondées en 1999, a notamment montré que 79% des classes avaient un indice de confinement trop élevé. Globalement, la qualité de l'air dans les écoles s'est améliorée en 18 ans, et les concentrations en dioxyde d'azote notamment ont baissé de 30%.

Les résultats de l'enquête montrent pourtant une augmentation de l'asthme chez les 1200 enfants sondés (12,8% des enfants contre 10% en 1999), de l'eczéma (25% contre 23% en 1999), mais surtout de la rhinite allergique (23% contre 13% en 1999), notamment due à l'augmentation des logements insalubres.

L'étude a aussi établi une corrélation entre le taux de particules fines dans l'air et le risque d'asthme, démontrant notamment un risque relatif supérieur de 230% dans les écoles du centre-ville par rapport à celles des quartiers Sud.

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