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Ne jamais planter en mai, hacher les feuilles mortes ou obliger les arbustes à être secoués par le vent: les 1000 conseils jardinage de Luc Noël

Luc Noël anime depuis 23 ans une émission de jardinage sur la RTBF. Il sort le livre « 1000 conseils pour les jardiniers débutants et expérimentés » aux éditions Racine et était l’Invité d’Alix Battard dans le RTLINFO AVEC VOUS ce vendredi.

Que peut-on faire en ce moment au jardin ?

"Beaucoup de choses", explique-t-il. "Mais je pense que la plus importante c’est de planter. Parce que nous avons vécu cet été une crise très importante au niveau des jardins avec des périodes de canicule, des températures extrêmement élevées, une longue sécheresse sévère et donc les jardins ont intensément souffert. Ce qu’il faut faire, c’est planter maintenant à cette époque. Des arbustes à racines nues, disponibles auprès des pépiniéristes. Les rosiers également on les plante maintenant. Parce que le sol est encore bien chaud, l’humidité est revenue et ces plantes vont avoir directement l’opportunité de produire des nouvelles racines donc elles vont effectuer une bonne reprise et au printemps prochain, lorsque la croissance reprendra, ces plantes seront déjà bien installées avec des racines actives et elles résisteront beaucoup mieux à la première sécheresse de leur vie finalement dans nos jardins et donc c’est bien plus favorable qu’une plantation qu’on effectue au printemps. Il ne faut plus planter au mois de mai. C’est terminé."

Un tuteur petit pour forcer l'arbuste à développer des racines fortes avec le vent

Une des questions du livre est "Faut-il placer obligatoirement un tuteur à chaque plant d’arbre?" "Ça dépend de la taille de l’arbre. Parce que si vous achetez un petit baliveau, c’est l’idéal d’acheter des arbres très très jeunes parce qu’ils vont pouvoir effectuer une bonne reprise et une croissance active de leurs racines par rapport à des arbres beaucoup plus âgés qui sont vendus en pots le plus souvent avec des racines complètement chignolées et ça c’est vraiment" pas bon, estime Luc Noël. "On se met face à de grandes difficulté si vous achetez un grand sujet. Ses racines sont concentrées dans un pot donc on n’a pas un bon ancrage et ses racines qui sont trop denses ne vont pas bien se développer dans le sol et on risque d’avoir beaucoup de problèmes notamment vis-à-vis de la sécheresse. Donc on plante un tout jeune sujet et s’il est tout frêle, s’il n’a qu’un an, des plantes de haies par exemple sont disponibles et ça coûte très très peu à ce niveau-là, on n’a pas besoin de tuteurs. Par contre si vous achetez un sujet qui est déjà un peu plus conséquent et qui a une grosse disproportion entre sa ramure et sa masse racinaire ben là le moindre souffle de vent va le basculer et donc là il faut un tuteur. Mon conseil : vous placez un tout petit tuteur juste pour le maintenir et de cette façon-là, l’arbre sera sollicité par le vent et le fait d’être secoué, il va avoir tendance à produire des racines beaucoup plus fortes."

Ne surtout pas se débarrasser des feuilles mortes 

Que faire des feuilles mortes de l’automne ? "On ne les porte surtout pas au parc à conteneur. On les garde au jardin absolument parce que c’est vraiment une source d’humus dont nous avons besoin pour entretenir la fertilité de nos sols. Les feuilles mortes, sur le gazon on emploie la tondeuse de telle sorte qu’elles sont ramassées efficacement et elles sont hachées ce qui est très intéressant. On les répand dans les parterres, entre les plantes vivaces, entre les arbustes, au pied des rosiers, et on les répand au potager ou sur le potager en carrés si on a un tout petit potager avec des planches. Ces feuilles mortes vont couvrir les sols, il y aura une décomposition active qui va être effectuée par les bactéries, les champignons. Les vers de terre vont venir chercher cette matière organique en surface et l’incorporer en profondeur auprès des racines."

Se lancer car "la nature est capable de réparer nos petites gaffes"

Le meilleur conseil quand on début dans le jardinage ? "Lancez-vous. N’ayez surtout pas peur, on se lance, on y va. Il faut savoir que la nature est extraordinaire de dynamisme et elle est capable de réparer nos petites gaffes, nos petites maladresses. Donc on se lance, on n’a pas peur, on crée des projets pour son jardin et puis on peut toujours demander conseil dans son entourage parce que tout le monde connait un passionné de jardinage dans son voisinage, parmi ses collègues, dans la famille. Et c’est l’occasion de maintenir un peu de lien social dans cette période."

Se méfier des conseils des sites internet commerciaux

Il termine par un coup de gueule contre les sites internet de jardinage. Dans le livre, il se demande s'ils peuvent être crédibles puisqu’ils font une large place à la publicité et présentent des essais de produits commerciaux. "Oui on peut trouver des conseils fiables mais ils sont pléthores et il faut pouvoir faire le tri. Lorsque vous tombez sur un site où tout ce qu’on vous montre est à vendre, il faut se méfier. Et puis il y a beaucoup de sites où finalement on trouve de l’information qui est recopiée inlassablement. Et donc quelle est encore la valeur de cette information ? Effectivement on peut trouver de bonnes sources de connaissance et il faut être très prudent. Moi je privilégie le contact direct. Rien de tel que de parler jardinage avec d’autre personnes."

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