Accueil Actu

Noyades : 121 décès entre le 1er juin et le 5 juillet

La France a enregistré 121 décès par noyades entre le 1er juin et le 5 juillet, soit en moyenne un peu plus de trois morts par jour, avertit l'agence sanitaire Santé publique France qui rappelle ses conseils de prudence aux baigneurs en cette période estivale.

Selon les résultats provisoires de l'enquête Noyades 2018 publiée jeudi, 552 accidents liés à la baignade ont été recensés durant cette période de 35 jours : 257 cas sont d'origine accidentelle dont 50 décès, 34 cas sont intentionnels (suicide, tentative de suicide, agression) dont 16 décès, et 251 d'origine indéterminée, en cours d'investigation, dont 55 décès.

A tous les âges, la baignade comporte des risques. La plupart des accidents impliquant des enfants est due à un manque de surveillance, à un défaut du dispositif de sécurité ou encore à une chute, note l'agence sanitaire.

"Un enfant peut se noyer sans bruit, en moins de trois minutes, dans vingt centimètres d’eau".

Il ne faut pas quitter des yeux des enfants qui se baignent et un adulte précis doit prendre la responsabilité de la surveillance.

Autres conseils, équiper l'enfant de brassards et lui apprendre à nager le plus tôt possible : dès 4-5 ans, selon les capacités de l’enfant, pour tous à partir de 6 ans.

Pour les adultes, les accidents se produisent principalement suite à un malaise, à une imprudence ou tout simplement au fait de ne pas bien savoir nager.

Parmi d'autres recommandations, choisir les baignades surveillées, en respectant les consignes de sécurité, ne pas surestimer son niveau de natation.

Selon le Baromètre santé 2016 de Santé publique France, près d'un Français sur six déclare ne pas savoir nager : 5% parmi les jeunes de 15-24 ans mais plus de 35% chez les 65-75 ans.

Or ce sont surtout les tranches d'âge élevé qui sont touchées par les noyades, souligne l'agence sanitaire ajoutant qu'on peut apprendre à nager à tout âge.

L'enquête Noyades 2018 dure jusqu'au 30 septembre. Elle recense toutes les noyades ou quasi-noyades suivies d'une prise en charge hospitalière (passage aux services d’urgence ou hospitalisation) ou d'un décès.

La proportion des incidents de baignade d'origine accidentelle qui est suivie d'un décès augmente avec l’âge : elle est de 9% chez les moins de 6 ans et de 37% chez les 65 ans et plus.

Parmi les 257 cas d'origine accidentelle enregistrés entre le 1er juin et le 5 juillet, 103 (40%) ont eu lieu en mer, 70 (27%) en piscine tous types confondus (familiale, privée, publique...), 36 (14%) en cours d'eau, 23 (9%) en plan d'eau et 12 (5%) dans d'autres lieux (baignoires, bassins...). Pour 13 cas, le lieu n’a pas été rapporté.

BC/ial/cam

À lire aussi

Sélectionné pour vous