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Orphelin, LREM: inscrire l'environnement dans la Constitution pour "aller beaucoup plus loin" dans les lois

Le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin, ancien porte-parole de Nicolas Hulot, a souligné jeudi qu'inscrire la protection de l'environnement dans le 1er article de la Constitution permettrait "d'aller beaucoup plus loin" dans les lois "qui vont être prises maintenant".

"Inscrire (la protection de l'environnement) dans la loi, ça va permettre que toutes les lois qui vont être prises maintenant soient compatibles sur le long terme avec les grands enjeux idéologiques", a-t-il déclaré sur Europe 1.

Le ministre de la Transition écologique et solidaire avait annoncé mercredi que la défense de l'environnement serait inscrite dans l'article 1 de la Constitution, et non dans l'article 34 comme envisagé initialement.

M. Orphelin a salué un "changement fondamental", et son "importance", car cela devrait permettre "d'aller beaucoup plus loin" en matière de respect de l'environnement et de climat lors des débats législatifs.

Il a pris l'exemple de la loi Hulot sur la fin des hydrocarbures en France, adoptée en décembre 2017: une "loi déjà ambitieuse", selon le député, mais qui "aurait pu aller beaucoup plus loin si on avait eu dans la Constitution un point d'appui pour dire que c'était important, le respect de l'environnement et du climat".

"On avait été bloqués à l'époque pour aller plus loin parce que dans la Constitution il y a la liberté d'entreprendre", a-t-il détaillé, "et on n'avait rien à mettre en face sur la garantie de l'environnement".

"On va pouvoir étudier la constitutionnalité de toutes les lois en fonction de ces grands enjeux écologiques", s'est réjoui M. Orphelin, rappelant que la France sera ainsi "le premier pays du G20 à inscrire le climat et l'environnement dans sa Constitution".

Les défenseurs de l'environnement - ONG comme politiques - vont maintenant surveiller de près la formulation exacte utilisée pour modifier l'article 1. Le député LREM du Maine-et-Loire a fait savoir qu'il restait "quelques semaines" aux députés pour trouver "la phrase exacte", "la bonne formulation".

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