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Plomb de Notre-Dame: "Aucun risque pour la santé" dans les écoles, assure la mairie de Paris

Le premier adjoint de la maire de Paris Emmanuel Grégoire a affirmé jeudi qu'"aucun risque pour la santé" n'existait pour les écoles à proximité de Notre-Dame-de-Paris, contredisant des révélations de Mediapart selon lesquelles des taux dangereux de concentration de plomb y ont été relevés après l'incendie de la cathédrale.

"S'il y avait le moindre risque, non seulement les écoles n'auraient pas rouvert mais ne rouvriraient pas à la rentrée", a ajouté l'adjoint d'Anne Hidalgo lors d'une conférence de presse.

La mairie avait annoncé un peu plus tôt, par la voix de son sous-directeur à la santé Arnaud Gauthier, qu'un "nettoyage approfondi" de ces écoles serait réalisé d'ici fin juillet, pour s'"assurer que le risque est minime" après l'incendie. Mais selon M. Grégoire, cette mesure est "annuelle" et n'a "rien à voir strictement avec l'incendie".

Mediapart affirme dans son enquête publiée jeudi que des taux de concentration au plomb, parfois dix fois supérieurs au seuil d'alerte (70 microgrammes par mètre carré) "ont été relevés dans des écoles proches de l'édifice". Le site accuse la mairie de de pas avoir "effectué de nettoyage en profondeur des lieux".

"Je rappelle que le seuil de fermeture, éventuellement, c'est 1.000 microgrammes par mètre carré, parce que c'est le seul seuil légal qui existe", a réagi Emmanuel Grégoire. "Il y a un seuil de vigilance de 70 microgrammes par mètre carré, qui est une mesure de moyenne arithmétique dans des bâtiments, et donc quand on les dépasse, on doit mettre en place un certain nombre de mesures, mais enfin il n'y a aucun risque pour la santé", a-t-il argué.

Pour Mediapart cependant, "le seuil de 1 000 microgrammes par mètres carré concerne les bâtiments où des travaux ont été exécutés et où une vérification en fin de chantier s’impose pour s’assurer que le risque d’exposition au plomb a bien été éliminé."

"Donc seul fait référence le seuil de 70 microgrammes par mètre carré, qui concerne la contamination des lieux de vie et qui nécessite une intervention immédiate de nettoyage en profondeur", ajoute le média en ligne.

"Nous avons correctement fait les choses avec l'Agence régionale de santé, avec la Préfecture de police, que les parents soient rassurés", a dit M. Grégoire jeudi.

Le nettoyage approfondi des écoles, réalisé d'ici fin juillet "comme c'est prévu tout le temps l'été, permettra de faire baisser probablement très sensiblement les taux moyens, qui aujourd'hui ne doivent déclencher aucune inquiétude de nature sanitaire pour les enfants qui fréquentent les établissements", a assuré l'élu.

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