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Pyrénées françaises: des "anti-ourses" dans la montagne pour les "effrayer"

(Belga) Des éleveurs et chasseurs se sont rendus samedi dans les montagnes des Pyrénées françaises pour tenter de faire fuir les deux ourses qui viennent d'y être réintroduites, de préférence vers l'Espagne voisine, a-t-on appris de sources concordantes.

Des éleveurs sont partis près du village de Laruns (sud-ouest de la France) "pour effrayer l'ours et le loup et maintenir le mouvement (...) L'idée, c'est de les faire partir vers l'Espagne", a déclaréle maire de la commune de Sarrance, Jean-Pierre Chourrout-Pourtalet. "C'est surtout symbolique du mouvement qui continue, parce qu'ils ne vont peut-être pas croiser d'animaux" , a-t-il poursuivi, précisant qu'"officiellement, ce sont des gens qui partent en promenade en montagne". La gendarmerie a confirmé que "quelques" éleveurs, chasseurs ou encore des élus "avaient débuté ce matin une battue d'effarouchement dans les Pyrénées-Atlantiques". Selon la chaîne de télévision France 3 Nouvelle-Aquitaine, ils étaient une centaine de bergers et chasseurs de la vallée d'Ossau et des Hautes-Pyrénées voisines. Olivier Maurin, l'un des chefs de file des éleveurs anti-ourses, avait annoncé vendredi vouloir les "faire partir vers l'Espagne, si elles n'y sont pas déjà parce que les ourses, une fois introduites, peuvent marcher des centaines de kilomètres". Deux ourses originaires de Slovénie, qui pourraient donner naissance à des petits en 2019, ont été lâchées jeudi et vendredi dans ce département afin de sauvegarder l'espèce menacée d'extinction en France, mais des éleveurs locaux sont opposés à leur présence. Selon eux, leur présence n'est pas compatible avec l'élevage. L'animal, qui se nourrit à 70% de végétaux, peut s'attaquer à des brebis ou provoquer la chute de dizaines d'entre elles d'un escarpement si elles sont effrayées. Outre les indemnisations en cas d'attaques, des mesures d'accompagnement sont prévues par l'Etat français: gardiennage permanent des troupeaux, achat de chiens de protection patou ou mise en place de clôtures électriques mobiles. D'autres bergers militent, eux, pour une cohabitation avec l'animal. La population ursine dans les Pyrénées est de 43 animaux, après des réintroductions en 1996 et 2006. L'Union européenne avait mis en demeure fin 2012 la France pour avoir manqué à ses obligations de protection de cette espèce. (Belga)

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