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Randonnée, yoga à la maison, les Français se disent en forme, selon une étude

Boom de la randonnée, du yoga à domicile pour les femmes ... Les Français se disent "en forme", indique une enquête de l'Union sport et cycle (USC) rendue publique mardi, et ce malgré la crise sanitaire et les alertes sur la sédentarité.

Sur la base de cinq critères (bien-être mental, niveau d'énergie, condition physique, poids et musculature), l'indice de forme des Français s'établit à 61/100, "c'est 12/20", "on a limité la casse", a expliqué Jean-Philippe Frey, membre de l'USC, qui regroupe les entreprises du sport, des loisirs, du cycle, au cours d'une conférence de presse.

Sur les 5.000 personnes interrogées en janvier et février pour cette enquête, menée avec AG2R, les femmes se disent moins en forme. Deux "hypothèses" pour expliquer cela selon M. Frey: elles ne "surévaluent" pas leur pratique physique et "la charge mentale" leur laisse moins de temps pour le sport.

"La méditation et le yoga sont les grands gagnants de la crise", souligne-t-il, soulignant aussi le tiers des personnes interrogées qui fait une activité à domicile, tandis qu'au niveau extérieur il y a eu "un boom de randonnée" mais aussi du "tennis et du golf".

30% des personnes interrogées disent pratiquer plus de sport "grâce au télétravail", pour celles qui peuvent télétravailler.

L'idée est de renouveler cette étude chaque année, a précisé l'USC.

Mais attention au déclaratif, prévient Grégory Ninot, directeur adjoint de l'Institut Desbrest d’épidémiologie et de santé publique à Montpellier, qui peut être "en décalage" avec la réalité de la pratique et ce alors que "la sédentarité tue plus que le tabac" actuellement.

François Carré, cardiologue du CHU de Rennes, l'a rejoint dans cette analyse, rappelant les chiffres de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) de février dernier: 95% des Français sont exposés à un risque de détérioration de leur santé par manque d'activité physique ou sédentarité.

"La question n'est pas posée de la même manière" dans l'étude, a-t-il dit. Et, a-t-il mis en garde, "ce n'est pas parce que je me sens en forme que je suis en bonne santé".

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