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Record de tempêtes nommées en une seule saison des ouragans

Arthur, Hanna, Laura, Eta... et maintenant Theta: avec le baptême la nuit dernière de la 29e tempête tropicale de l'Atlantique en 2020, cette saison des ouragans a désormais battu le record du nombre de tempêtes nommées.

Lorsque les vents d'un système dépressionnaire formé dans l'Atlantique atteignent les 34 noeuds (62 km/h), il passe dans la catégorie des tempêtes tropicales et se voit attribuer un nom par le Centre national des ouragans (NHC) américain.

Ca a été chose faite dans la nuit de lundi à mardi pour Theta, "la 29e tempête de la saison des ouragans 2020 dans l'Atlantique", a twitté le NHC, précisant que cela "battait le record" des 28 baptêmes de 2005.

"Il y a une probabilité de 70% qu'une 30e se formera dans les cinq jours qui viennent", a indiqué l'Organisation météorologique mondiale sur Twitter. Une trentième qui s'appellerait alors Iota.

A cause de l'épuisement de la liste des noms latins prévus, le NHC a désormais recours à l'alphabet grec.

Toutes les tempêtes nommées ne se transforment pas en ouragan et ne touchent pas nécessairement terre.

Mais la saison des ouragans est particulièrement intense cette année. Et Theta vient de se former alors qu'Eta vient à peine de ravager l'Amérique centrale et la Floride (sud-est des Etats-Unis).

Avec le réchauffement de la surface des océans, les ouragans deviennent plus puissants, selon les scientifiques qui prévoient ainsi une augmentation de la proportion de cyclones de catégorie 4 et 5.

En revanche, jusqu'à présent, si les experts climat de l'ONU (Giec) prévoient cette intensification des ouragans, ils n'estiment pas qu'ils devraient être plus fréquents.

Le nombre élevé d'ouragans en 2020 est lié "à une température inhabituelle de l'Atlantique tropical (en partie à cause du réchauffement provoqué par l'Homme)" combinée à l'influence du début d'un épisode La Niña qui tend à faire baisser la température mondiale, a commenté le climatologue Michael Mann de la Pennsylvania State University.

"Quand il y a un épisode La Niña, comme cette année, cela renforce l'impact du changement climatique et nous nous retrouvons avec des tempêtes dévastatrices comme celles que nous observons", a-t-il ajouté.

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