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Strasbourg: au moins 20 blessés dont 3 graves liés aux pétards du Nouvel An

Au moins 20 personnes ont été blessées, dont 3 grièvement en manipulant des pétards dans la nuit de la Saint-Sylvestre à Strasbourg, un bilan en hausse par rapport à 2017, a-t-on appris lundi auprès d'un responsable du centre SOS Mains de Strasbourg.

"Nous avions reçu 6 personnes en 2016, 15 en 2017, nous en avons 20 cette année. Le bilan est en constante augmentation dans mon service. On a passé la nuit blanche", a indiqué le Dr Philippe Liverneaux chef du service SOS Mains du centre hospitalier universitaire (CHU) de Strasbourg à l'AFP.

Les blessés souffrent principalement de lésions aux mains, aux oreilles (surdité) et aux yeux. "Plus de la moitié des blessés ont entre 12 et 17 ans. Le plus jeune a 12 ans, le plus âgé 45 ans", a précisé le Dr Liverneaux.

Parmi les trois personnes blessées grièvement, "une a eu deux doigts amputés, deux autres souffrent de lésions de blast (souffle du pétard), elles ont la peau éclatée avec des nerfs ou la peau abîmés".

"Nous avons eu un gamin de 12 ans qui était déjà venu pour la main droite pour des brûlures la semaine dernière et qui est revenu dans la nuit de dimanche à lundi pour l'autre main", a souligné le Dr Liverneaux.

Une policière a également été brûlée à la main en recevant un mortier alors qu'elle se trouvait en intervention dans la nuit du Nouvel An dans un quartier de Strasbourg, "c'est inadmissible" a-t-il souligné, appelant à "continuer les mesures de prévention".

"Les mesures de prévention doivent être repensées. La préfecture et la gendarmerie sont passées dans les écoles, c'est très bien, mais manifestement ce n'est pas suffisant", a-t-il insisté.

Tout en se déclarant "opposé à une interdiction des pétards qui serait contreproductive", le Dr Livernaux propose aux pouvoirs publics et à la Ville de Strasbourg de se saisir de la question.

Les saisies de pétards pourraient servir à organiser "un événement populaire et festif qui accompagnerait les pétards". "On pourrait faire venir des artificiers et montrer aux enfants comment allumer les mèches" pour in fine "désamorcer les accidents", suggère-t-il.

En 2012 et en 2013, trois personnes sont mortes en Alsace en manipulant des engins pyrotechniques lors des fêtes du Nouvel An.

En France, il existe 65 centres SOS Mains, dont 2 à Strasbourg qui traitent plus de 1,5 million de blessés par an.

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