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Tchernobyl, le paradis sur Terre

Après la catastrophe nucléaire qui s'est produite à Tchernobyl, la nature y a petit à petit repris ses droits. Désormais faune et flore s'y développent paisiblement, et des espèces extrêmement rares peuvent y être observées.

Arte a diffusé un reportage particulièrement interpellant sur Tchernobyl l'année passée. Alertés par Yoann Moreau, qui a écrit un article sur le même sujet, nous nous sommes replongés au coeur de ce documentaire qui relate le quotidien de cette zone ravagée en 1986. Et notre surprise fut de taille.

Comme on peut s'en douter, après la catastrophe nucléaire, les êtres humains ont fui la région. Faune et flore ont été abandonnés à leur sort. Mais la vie ne s'est pas arrêtée pour autant.

Des espèces quasi éteintes

Car désormais, la nature semble avoir repris tous ses droits à Tchernobyl qui abrite de nombreuses espèces d'animaux sauvages, dont certaines étraient totalement absentes dans cette région avant l'accident. Le plus étonnant, ce sont sans doute les chevaux de Przewalski, une espèce de mammifères quasiment éteinte sur la planète tant elle est chassée par l'homme. Et ces animaux semblent en parfaite santé...

En ce qui concerne la végétation, le constat est similaire. Arbres et plantes y poussent de façon exubérante, en toute liberté. A tel point que les vestiges au sein même de la ville de Pripyat sont engloutis par la forêt.

Forêt rouge

La nature se moquerait-elle donc des radiations ? Sans doute pas: la preuve, c'est que juste après la catastrophe, la région a connu une phase aiguë avec de nombreux décès d'animaux et des centaines de naissances anormales pami les différentes espèces. Fleurs, herbes et arbres ont roussi en quelques semaines avant de mourir, ce qui est à la base du nom "forêt rouge" donné par les scientifiques.

Adaptation ?

L'explication viendrait de l'adaptation des espèces aux radiations. A l'heure actuelle, moins de 3% des atomes radioactifs subsistent dans la zone interdite de Tchernobyl. Et ils y sont pour très longtemps encore et plongent Tchernobyl dans une phase "de radioactivité chronique mais de faible dose", comme l'indiquent les scientifiques. Comme expliqué dans le documentaire, pour tous les êtres vivants ce fut "un combat (…) à l’échelle du microscopique, parfaitement invisible, et au niveau le plus intime des cellules, celui des molécules, entre autres les chromosomes. Désormais, non seulement les animaux vont bien, mais ils n'ont pas subi de modifications".

Voici le reportage "Tchernobyl: une histoire naturelle ?"

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