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Un syndicat de gynécos menace d'une grève des IVG, Buzyn "condamne"

Le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) a brandi la menace d'une grève des interruptions volontaires de grossesse (IVG), un message jugé "inadmissible" mercredi par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui a "condamné" une "prise en otage des femmes".

Dans un mail, le Syngof a invité ses adhérents à "être prêts à arrêter la pratique des IVG" pour faire pression sur le ministère afin de régler le cas de quinze médecins condamnés à de lourds dommages pour erreur médicale.

Le syndicat, qui dit représenter 1.600 gynécologues, assume dans son message de vouloir "faire scandale" sur un sujet "trop technique pour intéresser la presse" afin d'obtenir un rendez-vous avec Mme Buzyn.

"En aucun cas une telle prise en otage des femmes ne peut servir de levier de négociation ou de médiatisation", a réagi la ministre dans un communiqué, assurant suivre "ce dossier (...) de très près".

Ces propos vont "à l'encontre du respect inconditionnel du droit à l'IVG", a-t-elle ajouté, regrettant "l'image faussée des médecins gynécologues obstétriciens de France que renvoient ces nouvelles déclarations inacceptables de la part d'un syndicat qui entend les représenter".

Le Syngof s'était déjà trouvé au coeur d'une polémique en septembre lorsque son président, le Dr Bertrand de Rochambeau, avait assimilé l'IVG à un "homicide", estimant ne pas être "là pour retirer des vies".

L'Ordre des médecins a également "fermement" condamné la menace d'appel à la grève des avortements, la jugeant "totalement contraire à la déontologie médicale" et estimant qu'un passage à l'acte aurait des "conséquences potentiellement dramatiques".

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